Même s'il peut se targuer d'être légèrement plus grand que le restant de ses congénères asiatiques, Hyung Soo possède la physionomie typique de cette région de la planète : un corps aux formes élancées et finement musclés par un entretien physique quotidien (quoique plus maigre et marqué par des cicatrices encore vives à cause des événements de ces derniers mois). Sa peau, assez pâle, témoigne du climat rude qui règne la majeure partie du temps dans son pays où les hivers sont souvent longs et froids.

Il possède de longs cheveux noirs, lisses et longs, descendant en une longue natte toujours soigneusement faite jusqu'au bas de son dos et retenue par un nœud rouge. Ceux-ci encadrent un visage aux traits plutôt doux, malgré un sourire trop souvent inexistant et une expression sérieuse, complété par deux orbes noisette à l'éclat vif qui témoigne d'une certaine vivacité chez le Coréen.

La guerre nécessitant d'être paré à toutes les éventualités, le garçon s'habille en conséquence : débardeur et veste militaire camouflée, pantalon résistant et plein de poches, pour toujours avoir un maximum d'équipement sur lui, et paire de bottes de combat (rangers) pour se mouvoir au mieux sur tous les types de terrain. Enfin, quand il part en mission à l'extérieur, il complète généralement sa tenue par une parka, un masque anti-gaz et de quoi tenir dehors dans un sac à dos large.

Calme et posé, en apparence, et pour ne pas dire effacé, il n'est que rarement celui qu'on observe. En effet, il ne cherche pas à attirer l'attention sur lui et encore moins à nouer des relations avec les autres. Hormis avec un petit cercle de proches, le Coréen n'est absolument pas expansif. Quand bien même on arriverait à engager la conversation, il laisserait à coup sûr son interlocuteur perplexe face à un visage n'exprimant pour ainsi dire pas d'émotions et une attitude détachée.

Souvent considéré comme d'une froideur extrême, il n'a vraisemblablement que peu de tact (sûrement ne s'embrasse-t-il pas de telles choses superflues) : quand on lui demande son avis, l'Asiatique se montre franc et sans douceur, quitte à choquer. Le fait qu'il ne manque pas d'assurance (pouvant parfois même passer pour narcissique) et qu'il se moque éperdument du regard et de l'avis des autres n'arrange pas la chose.

Heureusement, on peut lui trouver quelques qualités : c’est un travailleur aguerri à l’esprit vif qui peut devenir une aide précieuse pour les autres et la communauté en général. Et pour peu qu’on le laisse travailler seul, il est pour ainsi dire infatigable à la tâche. Mieux vaut d’ailleurs le laisser au labeur seul quand cela est possible car il a beaucoup de mal à faire confiance aux autres et se montrera méfiant pendant longtemps surtout si les personnes en question présentent des faiblesses qu’il ne supporte pas (on ne peut refaire son côté perfectionniste).

Il est aussi loyal envers ses rares amis et débrouillard ce qui est plutôt un avantage dans le nouveau monde dans lequel tous sont plongés. Avec du courage et de bonnes capacités guerrières, il ne reculera pas facilement face au danger et aime faire la démonstration de ses talents martiaux longuement travaillés quitte à récolter quelques blessures.

Cependant, autant mettre en garde, Corée du Nord est loin d’être un agneau : il a sa fierté et déteste qu’on le remette en cause, à tort ou à raison, ou qu’on l’agresse délibérément surtout devant des témoins. Il peut alors entrer dans une colère aussi sombre qu’effrayante, insultant sans vergogne le malheureux qui aura eu l’audace de lui tenir tête. Cela ne s’arrêtera sûrement pas là et notre garçon attendra le bon moment pour venir régler son compte à sa « victime ». Chez lui aussi, la revanche est un plat qui se mange froid.

Juillet 2012 : Alors que les agents mutants commencent à être distribués à travers le monde, l'ONU, sous la pression des États-Unis, dressent une liste de nations dont l'utilisation libre de cette invention n'est pas souhaitable. Ainsi, la Corée du Nord et quelques autres pays, comme l'Iran, sont tenue à l'écart du processus.

Mai 2013 : Une opération secrète menée par les services de renseignements nord-coréens permet le vol d'échantillons mutants et de rapports sur le projets en Thaïlande et en Indonésie. Un site militaire dans les montagnes Hamgyong sert de laboratoire aux meilleurs scientifiques du régime qui ont pour ordre de produire une gamme d'emplois militaires pour cette nouvelle technologie avec l'autorisation de modifier tout le projet initial.

Janvier 2014 : Premiers tests sur des cobayes humains prélevés dans les camps de concentration du pays. Malgré un taux de mortalité élevé dans un premier temps, les améliorations apportées par les chercheurs nationaux s'affinent et deviennent plus redoutables jusqu'à obtenir la satisfaction des hauts-dirigeants.

Février 2014 : De nombreux cadres de l'armée ainsi que l'incarnation du pays, Hyung Soo, sont invités à plusieurs séances de tests qui démontrent la grande efficacité de ces nouveaux mutants mais plusieurs voix s'élèvent contre les membres du gouvernement que certains militaires accusent d'avoir caché le développement de ce projet qui aurait dû concerné directement l'armée. D'autres, estiment pour des raisons éthiques que les mutations n'auraient même pas dû être employées à des fins militaires. Beaucoup des opposants disparaîtrons de manières étranges dans les mois suivants.

Juin 2014 : Des dizaines de milliers de soldats officiellement volontaires sont exposés aux mutations par des équipes médicales formées pour distribuer les injections. Ces soldats sont ensuite regroupés dans de nouveaux groupes de combats qui partent s’entraîner dans des camps spéciaux destinés à leurs permettent de maîtriser leurs nouveaux pouvoirs.

Septembre 2014 : Les États-Unis font part de leur découverte du SDG. La panique s'empare de la plupart des populations alors que les mutés commencent à avoir des comportements de bêtes sauvages et à causer progressivement des dégâts à travers le monde. Pyongyang estime que ses mutants ne peuvent être affectés par le virus et décide de continuer les injections sur les soldats.

Octobre 2014 : Dans le camp d'entraînement quatorze, un accident se produit : une centaine de soldats mutants perdent le contrôle de leurs pouvoirs et de leur esprit et cause de nombreux dommages aux installations tout en tuant quelques dizaines de scientifiques et militaires. Le ministère de la santé, à la demande du gouvernement, tente d'étouffer l'affaire du mieux possible face à des généraux de plus en plus nerveux.

Novembre 2014 : Face aux problèmes nombreux rencontrés par ses voisins,notamment la Corée du Sud, le pays décide de fermer définitivement ses frontières et de mettre son armée en alerte maximale. Pyongyang décide également de rappeler ses ambassades et ses citoyens à l'étranger. La tension monte d'un cran en Asie orientale…

Décembre 2014 : La situation devient critique pour l'armée qui doit maintenant faire face à de plus en plus de mutants qui tentent de franchir la DMZ (zone de démarcation hautement militarisée qui sépare les deux Corées) et la frontière avec le voisin chinois. La diplomatie nord-coréenne tente de contacter les rares soutiens de la Corée populaire, Russie et Chine en tête, mais aucune réponse ne vient en retour. Enfin, les pénuries en vivres, matériels médicaux et carburant à la suite de l'arrêt du commerce international commencent à miner une population déjà soumise à une situation précaire avant la « crise mutante ».

Janvier 2015 : Sur la ligne de front face à la Chine, des milliers de soldats mutants nord-coréens perdent la raison et attaquent leurs anciens camarades. L'armée, prise de court, ne peut que battre en retraite, devant abandonner des centaines de kilomètres aux vagues mutantes et des millions de civils à leur sort. En moins de trois semaines, Pyongyang se retrouve elle-même menacée. À la fin du mois, un putsch mené le pays frappe le pays et Kim Jung-Un, numéro un du régime, est assassiné. Les militaires prennent le contrôle de la situation et arrête des dizaines de représentants du gouvernement jugés responsable de la débâcle.

Mars 2015 : Malgré des victoires face à « l'ennemi implacable dont les États-Unis, ces chiens de capitalistes, sont les créateurs », la Corée du Nord au bord du gouffre. La famine et la maladie se propagent à travers la capitale et les quelques bastions défendus et, au final, ces fléaux font autant de victimes, si ce n'est plus, que la guerre elle-même face aux mutants.

Septembre 2015 : Les nouveaux dirigeants du pays décide d'envoyer leur meilleur atout, Hyung Soo, à la rencontre des autres nations que l'on sait réfugiée quelque part en Europe pour tenter de trouver une solution au plus vite. De toute évidence, c'est aussi une façon pour la Corée du Nord d'assurer sa pérennité en sauvant son représentant national de la boucherie.

Novembre 2015 : Épuisé, affamé mais toujours vivant, Hyung Soo arrive à Milan après un long voyage d'un mois et demi à travers l'Asie et l'Europe.