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"Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon]

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MessageSujet: "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] Icon_minitimeSam 18 Juil - 1:14
APH : Edge of Eternity
Kiku Honda

 
"Courage is not the absence of fear... but rather the judgment that something is more important than fear"


  


 
Présentation

  


« Konnichiwa, et ajimemashite, minna-san.
Je me présente, Kiku Honda, pour vous servir. De toute ma vie, on ne m'a jamais affublé d'un surnom, mais si vous le faites, c'est que vous serez devenu proche de moi et que vous m'êtes précieux, ce dont je serais très heureux. Je représente le Japon, aussi nommé "pays du Soleil levant", et suis né le jour où mon empire a vu le jour,  c'est à dire le 11 février. Contrairement à ce que certains pourraient croire lorsqu'ils me regarde sans vraiment le faire, je suis un homme. Je suis bisexuel bien que mes relations soient aussi fructueuses que les cerisiers en hiver. Je crois néanmoins au véritable amour, qu'il vienne à moi sous la forme d'un homme, ou d'une femme. Les temps étant difficiles, je suis actuellement célibataire, et espère le rester tant qu'une aire de paix ne sera pas instaurée. J'ai de nombreux défauts que j'essaie tant bien que mal de corriger, mais celui qui prend le plus de place chez moi est sans doute mon pessimisme. J'imagine toujours le pire dans n'importe quelle situation, ne voyant jamais aucun espoir qui puisse nous sortir du pétrin. Mais cela peut aussi s'avérer un bénéfice, puisque cela me pousse à me battre davantage pour mes proches, et à user de toutes mes capacités pour les protéger. Je déteste me vanter, mais une des facettes de ma personnalité que je pourrais qualifier de qualité serait mon dévouement pour autrui. Cela peut sembler lourd pour certains, mais j'accoure dès que quelqu'un a besoin d'aide. Que ce soit déraisonnable ou inconscient, la peur n'a rien à voir là dedans. Je me dois de protéger les personnes qui m'entourent, et en particulier en ces périodes de trouble, où chacun peut mourir. »

Taille : 1 mètre 69
Poids : 49 kilos
Mutation : Lecture d'aura : peut déterminer l'aura d'un être vivant, détecter sa présence et déterminer son état d'esprit.
Arme de prédilection : Arme de mêlée
crédits


 
Physique

 


Before the Fall...
Kiku avait toujours eu le physique du japonais banal, celui qui passe dans la rue sans être remarqué, et qui ne souhaite d'ailleurs pas l'être. Ses cheveux éternellement coupés carré, sa peau de neige qui brillait presque au soleil et sa petite taille faisaient certainement de lui l'une des nations à l'apparence la moins mature qui puisse voir le jour. Son horloge de croissante s'étant bloquée dans les 1 mètre 65, il était persuadé qu'il ne grandirait plus jamais. Son corps basculant entre celui d'un enfant ayant trop d'énergie à revendre, et celui d'un vieil homme qui avait trop vécu, Kiku oscillait entre une paresse chronique accompagnée de courbatures et de crampes à volonté dès qu'il portait quelque chose d'un peu trop lourd, ou une forme olympique et la force de briser un rocher du seul tranchant de son épée. On le considérait parfois comme maigre, mais cela lui semblait ridicule -et aujourd'hui d'autant plus, quand il voit à quoi ressemblent ses amis nations qui ne sont plus que des carcasses. Autrefois, il était svelte, voilà tout, et son poids était tout à fait en accord avec sa taille.
Lorsque la vie était paisible, il marchait d'un pas lent et incertain, comme s'il était perdu ou qu'il découvrait les environs, avec la démarche presque mécanique d'un pantin. Mais en temps de guerre, ses jambes le portaient et il courait la plupart du temps, ses enjambées souples et rapides. Dans ces moments-là, son corps entier était en alerte, et mieux valait ne pas se trouver du côté de l'ennemi. Il possédait une musculature fine, qui dissimulait néanmoins de grands talents dans les arts martiaux.
Il donnait un soin particulier à garder ses cheveux bien coiffés, leur raideur et finesse naturel lui rendant la tâche plus facile. Leur allure charbonneuse à l'ombre s'éclaircissait au soleil, leur donnant une teinte châtain foncé et un air soyeux. Sa frange lui retombait sur le front et ses joues étaient recouvertes de mèches coupées net, qui s'agitaient et lui chatouillaient les pommettes au moindre coup de vent. Son visage était rond, enfantin, d'une blancheur candide, et on avait bien du mal à le prendre au sérieux en combat, avant qu'il ne dégaine son katana et ne décime votre flotte entière à lui tout seul. Seuls ses yeux bridés couleur noisette dénotaient une certaine maturité, que l'on prenait le plus souvent pour de la lassitude envers ses confrères ou de l'ennui. On lui trouvait même parfois un air antipathique, alors qu'il se montrait toujours aimable envers autrui et n'aurait jamais voulu paraître désagréable à qui que ce soit. Son nez était fin et ne portait aucune bosse, aucune trace de lutte, au même titre que son visage. Aucun coup ennemi ne pouvait pénétrer sa garde.
Ce n'était malheureusement pas le cas de son corps, qui sous les kimonos jusqu'aux chevilles et les uniformes à col mao, dissimulait de nombreuses cicatrices des batailles importantes qu'il avait subies. La régénération propre aux nations aurait dû le débarrasser de ces marques depuis des années déjà, pourtant les traits blanchâtres demeuraient, aussi résistants au temps que des toiles d'araignées. Peut-être avait-il inconsciemment souhaité conserver une trace de ces affrontements avec des personnes qui avaient compté pour lui, et qui étaient devenus ses pires ennemis. Il gardait ainsi, chaque fois qu'il se regardait dans le miroir, un souvenir de la bataille de Baekgang, ou encore du bombardement d'Hiroshima et Nagasaki. Et à ces empreintes du passé allaient s'ajouter de nouvelles blessures...

When there's nothing left but hope...
Aujourd'hui, les choses ont bien changé. Si pour certains, le changement est quelque chose de bénéfique, à l'heure actuelle, l'humanité a subis la pire évolution possible. Cela se ressent dans les pays, tout comme sur le corps des nations. Toutes les personnes que Japon avait connues semblaient s'être métamorphosées, et pour son malheur, lui aussi avait changé.
Là où l'on le trouvait maigre autrefois, c'était maintenant un euphémisme. Comme les autres, il ne lui restait que la peau sur les os, une chair flasque qui avait dû s'habituer aux nouvelles conditions de vie et au manque de nourriture. Son estomac criait famine à longueur de journée, et même après avoir mangé, il avait l'impression d'être encore plus affamé. Il en venait à rêver la nuit de la nourriture japonaise qu'il aimait tant, se blâmant de ne pas en avoir profité davantage. Amérique aurait pu lui proposer un de ses gâteaux multicolores qui l'avaient tant effrayé autrefois et qu'il avait refusés, qu'il le dévorerait en quelques bouchées, persuadé de n'avoir jamais rien mangé de meilleur. Son ventre était devenu une bête féroce, avide, désireuse de tout dévorer autour d'elle. Japon se demandait parfois s'il n'allait pas se transformer en mutant et avaler chaque personne se trouvant sur son chemin car sa faim l'aurait rendu fou.
La seule chose qui laissait une certaine prestance à son corps était sa musculature, qu'il avait pris soin de conserver après être arrivé au camp. Le voyage jusqu'à Milan avait été éprouvant, et lui avait donné conscience qu'il devait conserver une certaine force s'il voulait survivre dans ce nouveau monde sans pitié. Il s'entraînait chaque jour, s'échauffant même parfois par réflexe lorsqu'il ne faisait rien de particulier. Si vous le voyez faire des moulinets avec ses bras alors que vous discutez avec lui dans la cour, c'est tout à fait normal. Il souhaite être toujours prêt au cas où un imprévu se déclarerait. Il ne se considère plus comme le vieil homme qu'il croyait être autrefois, et si vous l’appelez ainsi, il fera 50 pompes devant vous pour se punir de ne pas travailler assez. Contre toute attente, sa croissance avait aussi repris son cours, et il avait grandi de quelques centimètres, approchant le mètre 70. Il ressemblait maintenant davantage à un homme qu'à l'époque de paix, autant au niveau corpulence que facial.
En effet, son visage avait perdu son innocence. Ses joues pleines avaient laissé place à des pommettes creusées et saillantes, et son front était souvent plissé, car il fronçait les sourcils sans même s'en rendre compte. C'était devenu une habitude. Cet air que l'on lui trouvait las était devenu anxieux, crispé. Sa peau avait aussi pris des couleurs au cours de la traversé de l'Asie, lui donnant un teint légèrement hâlé. Ses cheveux toujours bien coiffés recelaient maintenant des épis, et étaient striés de cheveux blancs naissants, signe d'un stress que Japon tentait de dissimuler. Les mèches parcourant ses joues s'étaient allongées, ainsi que sa frange, faute de coiffeur lui permettant de les maintenir en l'état. Cela le gênait parfois pour voir, mais lui permettait aussi de cacher une particularité apparue lorsque tout avait basculé. Son œil gauche gardait depuis son voyage vers l'Italie les signes de sa mutation, la lecture d'aura. Au lieu du coloris châtaigne originel qui subsistait sur sa pupille droite, celle de gauche affichait un mélange de couleurs saturées et fluorescentes, reflet de ce que lui renvoyait sa vision lorsque son pouvoir était actif. Alors qu'il ne se manifestait qu'occasionnellement lorsqu'il l'avait découvert, son œil était maintenant bloqué sur cette vision calorifique. Lorsqu'il regardait ses compagnons, il voyait non seulement leur enveloppe charnel ordinaire, mais aussi leur empreinte thermique, et leur état d'esprit. Un pouvoir bien utile pour voir à travers les murs, mais dont il se serait bien passé dans certaines situations. Lorsqu'il estimait que sa mutation pouvait s'avérer gênante, il fermait tout simplement un œil, ou cachait sa pupille avec sa frange.
Aux anciennes cicatrices s'étaient ajoutées celle du temps présent, des cicatrices qui se soignaient et renaissaient chaque jour. La détresse du peuple japonais se marquait comme du fer chaud sur sa peau, et il ressentait jusque dans sa chair les meurtres de chaque membre de sa population. Il ne disait généralement plus rien dans ces moments-là, n'osant plus ouvrir la bouche de peur de hurler avec les défunts la douleur ressentie. Il avait maintenant cessé de se regarder dans le miroir, mais ne pouvait pas oublier.


 
Caractère

 


Définir notre japonais en un mot est impossible, tout comme il est sans doute impossible de le faire pour quiconque. À première vue, on pourrait penser que c'est un personne calme, réfléchie, courtoise, et toutes les autres qualités d'un japonais humble et qui se respecte. Certes, il est tout cela. Mais s'arrêter à ces facettes de sa personnalité serait comme s'arrêter de creuser un site historique juste avant de découvrir des vestiges vieux de milliers d'années. Ce serait du gâchis. Et bien malheureusement, le japonais tient à ce que ces ruines restent enfouies. Il ne cherche pas à ce que les autres le comprennent.
On pourrait appeler cela de la modestie, ce qui est une qualité tout à fait enviable. Laisser la parole aux autres avant soit, ne pas faire étalage de ses connaissances, de sa fortune, ou de ses capacités, est même plutôt recommandé lorsque vous vous faites des amis. Mais sous cette réserve, Kiku tient juste à ce que l'on ne lui demande rien sur lui-même. C'est vrai, quand les gens vous racontent leur vie, il ne vont pas switcher et vous poser des questions sur la votre! C'est aussi pour cela qu'il ne s'offusque pas devant une personne orgueilleuse: il adore écouter les autres. Vous vous demandiez peut-être comment lui et Prusse font pour être si foncièrement différents, et pourtant s'entendre comme larrons en foire? Parce que Prusse aime parler de lui, et Japon boit ses paroles.
Pas d'étonnement s'il ne donne jamais son avis sur rien! Lui demander serait criminel de votre part, et cela le contrarierait, ce qui lui donnerait une raison de ne pas vous répondre. S'il sent que vous commencer à gratter l'écorce, la surface de sa carapace, il sortira le blindage.
De plus, cette capacité à écouter les autres sera non seulement une difficulté pour vous, mais aussi pour lui-même. Écouter les autres n'est pas toujours simple, surtout quand il s'agit des peines. Si vous lui racontez vos dernières vacances à Hawaï, vous vantant d'avoir nagé avec des dauphins et bu un cocktail jamais vu ailleurs, il ne saisira même pas que vous essayer de vous faire mousser (ou de le rendre jaloux, au choix), mais vous écoutera avec attention sans ciller. Mais si vous lui parlez de vos inquiétudes, d'une peine de cœur, ou de la mort d'un proche, vous le verrez aussi mal à l'aise que vous.
En effet, Japon est incapable de consoler qui que ce soit. N'étant pas adepte du contacte physique, l'idée de vous enlacer aura du mal à atteindre son cerveau, et les paroles de réconfort manqueront à son vocabulaire. Tout ce qu'il pourra faire, c'est être désolé pour vous, ou partager votre peine. Il ne vous dira jamais qu'il vous comprend, car après tout, qui peut comprendre la douleur ressentie par un autre être humain? Vous pourrez dire que vous avez perdu la même personne dans votre famille, vécu la même expérience, pour Kiku, cela ne justifie rien. Chaque personne a un lien bien particulier avec les autres, un lien unique qu'il serait aberrant de penser pouvoir copier.
Mais vous vous demandez sûrement, que peut bien vouloir cacher Kiku à ce point, au point de passer comme négligeable auprès des autres, silencieux comme un psychologue qui se contente de vous écouter sans jamais rien dire?
Pour faire court, il refuse de parler de lui. C'est aussi simple que cela. De la même manière que lui raconter vos problèmes le mettra mal à l'aise, lui refusera d'exposer les siens. Il ne faut pas faire aux autres ce que vous n'aimeriez pas qu'ils vous fassent, n'est-ce pas? Il déteste que les gens le plaignent, ou s'inquiètent pour lui. Jamais vous ne pourrez l'obliger à vous parler de ce qu'il ressent.
Ce renfermement est à double tranchant. Ne parlant jamais de lui, il garde tout ses sentiments enfermés. Intérieurement, il est comme un immense volcan rempli de lave en fusion, qui, au moindre écart, pourrait exploser. À ce moment-là, il faut le laisser tranquille, lui laisser le temps de faire le vide, pour calmer ce magma qui monte de plus en plus et menace de déborder. Ses nerfs sont devenus plus sensibles depuis le début de ce qui a été pour lui la fin du monde.  Il voudrait pleurer pour ceux qu'il a tué, mais en même temps il ne le veut pas. Lorsqu'il combat les mutants, il s'oblige à fermer l'œil droit, et ne regarde le monde qu'à travers son patchwork de couleurs criardes, se répétant comme un mantra "Devant moi il y a une cible à abattre. Si je ne le fais pas, des gens mourront". Jamais il ne s'arrêtera pour la regarder, penser que l'on aurait peut-être pu la sauver, qu'elle était peut-être japonaise, que ses proches la pleureront. Il ne veut pas y penser. Il se dit que la seule manière de l'aider, c'est de l'achever, pour la libérer de sa souffrance. Alors tout devient silencieux dans sa tête, et seul le tranchant de son épée lui répond. Il voudrait que sa propre douleur sorte du même coup. Pour résumer, Kiku est devenu quelqu'un de nerveux, introverti au degré le plus haut du terme, borné, et secret.

Vous vous dites sûrement qu'il n'y a rien à tirer d'une telle personne. Et selon les dires de Kiku, vous aurez probablement raison. Se blâmer lui-même est l'un de ses passe-temps préférés, si bien que dès que vous ferez quelque chose de mal, à tous les coups, il se dénoncera à votre place.
Mais une fois de plus, les vestiges n'ont pas été entièrement déterrés. Si la nation japonaise est hantée par les visages des disparus, elle chérit en revanche tous ceux qui l'entourent encore. Jamais Japon ne vous refusera un service. Si vous l'appelez à l'aide, il répondra toujours présent, car il n'y a rien de plus important pour lui que de se sentir utile. Une personne à sauver à l'extérieur de la base? Il accoure. Pour certains, la nouvelle guerre l'a rendu inconscient, téméraire, mais il ne peut tout simplement pas rester sans bouger alors qu'un de ses camarades se meurt dehors. Son pessimisme maladif, ne lui montrant que les impasses dans les situations critiques, le poussera à donner le meilleur de lui-même pour créer lui-même une porte de sortie qui lui permettra de survivre. Pour quelques instants, il est prêt à laisser son humanité au placard et à se transformer en machine de guerre si cela peut sauver une vie, car il ne veut plus perdre qui que ce soit, et encore moins sous ses yeux, alors qu'il pourrait l'empêcher. Si ses habitants se changent en mutants, c'est trop tard, il faut les achever. Mais s'ils sont en danger, il faut laisser sa peur de côté et se jeter dans la mêlée.
Cette ligne de conduite fait qu'il se porte toujours volontaire pour les travaux du camp. Il n'est pas aussi bon mécanicien qu'Allemagne ou Prusse, mais si vous le mettez à la cuisine, vous pouvez être sûr qu'il se servira des aliments à bon escient. Il est travailleur et a toujours soif de connaissances. S'il ne sait pas faire quelque chose, vous n'aurez qu'à lui expliquer une fois pour qu'il le reproduise à l'identique la fois suivante, car il apprend très vite. De plus, même s'il ne participe pas beaucoup aux conversations et passe parfois pour quelqu'un de très timide, converser avec lui est très agréable, puisqu'il est diplomate, poli, et honnête. Et même s'il n'est pas, mais alors pas du tout fervent de la proximité humaine, que ses amis lui fassent un câlin de temps à autre l'apaise, surtout en situation de crise. Il ne les repoussera plus comme autrefois et se contentera d'avoir l'air gêné.
Comme vous pouvez le voir, il n'y a pas que du négatif a tirer de ce petit japonais. L'essayer, c'est l'adopter! (mais évitez de le casser...)


 
Histoire

  


[15/08/2014]
"Je me sens dépassé.
Aux Etats-Unis ont récemment été créées les mutations génétiques. Elles permettent aux individus de décupler leurs capacités, ou d'acquérir des pouvoirs au dessus de la norme humaine. Tout le monde a été très enthousiasmé par ce projet. J'avoue, moi-même avoir été impressionné par l'ingéniosité des recherches et du développement de la chose. En tant que japonais, je suis le premier à encourager ce genre de progrès technologique, qui pourrait faciliter la vie à nombre de populations. On pourrait même permettre à des pays pauvres de sortir de leurs conditions misérables, avec de tels pouvoirs. Ce serait merveilleux!
...Pourtant, il y a tout de même une chose qui me chiffonne. Le progrès est certes un enjeu important, mais de là à toucher à l'essence même de la nature humaine... On voit de jour en jour des personnes autrefois normale devenir incroyablement... non, plutôt, MONSTRUEUSEMENT puissantes. Certaines capacités dépassent l'entendement. Ces mutations pourraient certes rendre le monde meilleur, mais comme toute amélioration, elle risque de se transformer... en arme. J'ai peur de ce qu'il pourrait arriver dans le futur si une telle chose tombait entre des mains mal intentionnées, tout comme cela est déjà arrivé par le passé..."


[18/09/2014]
"Pourquoi a-t-il fallu que j'ai raison, cette fois? J'aurais préféré de tout cœur avoir tord...
J'ai appris récemment qu'America-san avait subi une attaque dans son pays. Une véritable boucherie. Un monstre de nature non-identifiée s'en est pris à la population. Il a été finalement capturé, mais d'autres sont ensuite apparus à travers tout le pays. On a refusé de me donner trop d'informations, car j'étais le premier sceptique face à ce projet de mutations, mais je devine le lien entre ces deux événements. Cette chose est en train de se retourner contre nous et de se répandre comme un virus, dévorant morceau par morceau la population que nous tentons de protéger.
Mais je ne les laisserai pas faire. Je ferais tout pour que mes habitants ne subisse pas cette épidémie. Je ne veux pas que mon pays soit mis en quarantaine. Même s'il faut fermer mes frontières et entrer en isolationnisme, je n'hésiterai pas. Il faudra déjà espérer qu'America-san puisse contenir le virus à l'intérieur de son propre territoire... ce qui malgré mes espoirs, a peu de chances d'arriver..."

[05/11/2014]
"Rien ne va plus. J'ai ouïe dire que le virus se répandait comme une traînée de poudre. Il me semble que l'Europe a commencé à être touché. Ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'il n'arrive aussi chez moi, malgré tous mes efforts. Je ne peux pas empêcher les habitants d'aller et venir entre ici et les autres nations. Ce pays n'est pas une cage.
De plus, depuis quelques temps, j'ai l'impression de voir moins bien de l’œil gauche. Ou plutôt, j'ai l'impression que ma vision des couleurs est altérée. Je pensais avoir une baisse de tension, ou quelque chose du genre, mais mon opticien m'a affirmé que rien ne clochait et que j'étais en parfaite santé. Il a été incapable de me dire de quel mal je souffrais, mal qui ne se déclare qu'occasionnellement. Je vois parfois ma vision de gauche se flouter un instant, puis la seconde d'après, le monde devient un patchwork de couleur criardes et fluorescentes. Il me faut toujours quelques minutes pour que cela disparaisse, mais j'ai peur que cela n'évolue à un degré plus grave encore. Que ce passerait-il si je ne voyait plus que de cette manière à mon oeil? Et si cela s'étendait à l'autre? Je sais que beaucoup de mes habitants ont subis l'opération pour obtenir ces mutations, mais j'espère sincèrement qu'elles ne se sont pas déclarées chez moi..."

[29/01/2015]
"Je fuis.
Comment est-ce que tout a pu autant dégénérer en si peu de temps? A-t-il fallu une soirée, une seule soirée pour que le destin de mon pays soit totalement bouleversé?
J'étais chez moi, écoutant les dernières actualités, à propos des mutants qui décimaient les populations à travers le monde. Je voyais l'état alarmant des rues dévastées et des bâtiments en cendre, filmés par des journalistes dont le courage doit être applaudi. Le virus se rapproche peu à peu de l'Asie, gagnant du terrain sur les pays baltes et nordiques. Rien ne va plus. Ces derniers mois ont été les plus terribles que les nations aient subis depuis la dernière guerre. Excepté que cette fois, nous nous battons contre un ennemi dont nous ne savons rien, mis à part qu'il est monstrueusement fort. C'est comme affronter un ennemi invisible, qui peut frapper à n'importe quel moment, sans que l'on sache exactement quand il va se décider à bouger. Nous sommes tous complètement dépassés par la situation, et l'ordre général a été donné lors du dernier G20 de fermer les frontières de chacune des nations, pour se protéger. Tant que les pays se défendront, le virus ne passera pas. Ils ont été bien optimistes...
J'étais donc installé devant mon téléviseur, lorsque ce "mal" s'est de nouveau manifesté. Ma vision se brouilla et je ne percevait plus que d'un œil les couleurs originelles de la pièce qui m'entourait. Tout dans mon œil gauche devint bleu et froid, mais là où autrefois cela se manifestait par intermittence, ma vue resta comme cela quelques secondes, comme s'il en avait toujours été ainsi chez moi. Mais cela me  suffit pour comprendre.
Ce que je croyais être des couleurs pétantes étaient en réalité l'empreinte thermique des corps. J'en avait souvent vues dans des reportages ou des séries policières, et maintenant que je le visionnais très clairement, cela se révéla une évidence. Je pouvait voir la chaleur éloignée de mes voisins, qui dînaient tranquillement chez eux, ou qui étaient dans leur salon. Mais c'est à ce moment-là que je remarquait une autre présence, bien plus proche que celle des habitants d'à côté. Dans le couloir, près de ma chambre, il y avait quelqu'un. Et Dieu savait que je répétait en permanence que j'habitais seul. Mais là où les couleurs des autres êtres humains que je distinguais étaient rouge rubis ou d'un orange ensoleillé, la forme qui se tenait devant ma porte était aussi sombre et froide que de la glace. Je cru même pouvoir distinguer une chaleur négative, tant sa teinte tendait vers un bleuâtre gris, presque charbonneux. Et l'aura qui se dégageait de ce corps -si l'on pouvait l'appeler ainsi, vu l'angle inquiétant de ses membres- était l'une des plus maléfiques que j'avais pu voir dans ma longue vie de nation. Ni une, ni deux, je saisis un katana accroché à mon mur par pure décoration -on était jamais trop prudent. J'avais peur de voir mes pires craintes justifiées en découvrant l'apparence de la personne qui avait investi ma maison. Tentant de faire le moins de bruit possible, j'attendais quelques secondes avant de passer avec force mon arme à travers le shoji de ma chambre. Un cri bestial répondit à mon attaque, et en retirant l'épée, je voyais couler sur toute la longueur de la lame un sang qui avait tout d'humain. Rouge, visqueux, rongeant la blancheur de mon arme comme un acide.
Mais aussitôt cette constatation faite, je roulais au sol, frappé à travers le shoji qui se déchira, laissant place à une image qui allait hanter mes cauchemars. La créature face à moi, bien qu'elle ait un sang semblable au mien, n'aurait pas pu avoir une apparence plus éloignée de celle d'un homme, même si elle l'avait voulu. Sa peau était nue, d'une teinte verdâtre maladive, et ses membres se balançaient et se tordaient de manière frénétique, donnant la sensation qu'il allait s'écrouler à tout moment. Mais sa démarche n'était pas la chose la plus dérangeante chez lui. Son corps entier était couvert de grosses cloques purulentes, où suintait le liquide parasite que semblait contenir cette peau. Sur son visage boursouflé et parcouru de tubes alimentant cette infection apparente, une bouche énorme s'ouvrait, laissant une langue immense et visqueuse, où battaient des veines violacées, se dérouler à la vue de tous. Enfin, sur son front reposait un œil unique dont la pupille folle me fixait comme un gibier particulièrement appétissant. J'avais l'impression de ne pas pouvoir échapper à ce regard abominable, sorti tout droit des enfers. Je comprenais maintenant le fléau qui avait été libéré grâce aux "progrès" des occidentaux. Cette vue me donnait envie de vomir. La bouche du monstre laissait échapper une râle d'agonie, comme une bête blessée. J'aperçus le point que j'avais touché à travers la porte: j'avais atteint un de ces globes gonflés ornant sa poitrine comme une médaille brillante mais repoussante. La blessure semblait, malgré son apparence cauchemardesque et surhumaine, lui avoir infligé une douleur comparable à celle d'un homme ordinaire, si l'on lui transperçait le ventre. Je profitais qu'il se plaigne de la souffrance ressentie pour lui porter un nouveau coup, latéral cette fois, pour atteindre plusieurs orbes dégoulinantes à la fois. Il en gicla plus de sang que je n'aurais cru possible d'après leur taille. Le monstre poussa des hurlements de plus en plus puissants, et semblait ne plus se préoccuper de sa proie originale. Je me servais de ce moment d'aveuglement pour lui trancher directement la tête. Après quelques soubresauts, le corps s'écrasa au sol avec un bruit immonde, rependant du sang partout autour de lui. Me retrouvant à genoux, essoufflé, dans la flaque, je passais ma main dans mes cheveux pour y découvrir une bosse. Et après avoir cligné plusieurs fois des yeux, je remarquais que mon œil gauche ne retrouvait plus sa vision normale.
Je me relevais lentement, les jambes flageolantes, et mis ma main à la bouche à la vue du spectacle qui m'entourait. L'adrénaline m'avait permis de rester insensible au cadavre qui traînait maintenant à mes pieds, baignant dans son fluide vital, mais je commençait maintenant à paniquer. Pour ne rien arranger, un goût de métal atteint ma langue, et je découvrit que la main que j'avais mis contre mes lèvres, et un peu plus tôt passée dans mes cheveux, était couvertes du sang du monstre. Le liquide brûlant commençait à couler le long de mon front, brouillant le peu de visibilité qu'il me restait. Ma tête commença à tourner, et je sentait que si je ne sortais pas immédiatement de la pièce, j'allait tourner de l’œil, ou rendre toutes mes tripes. J'enjambais, dégoûté, le corps sans vie sur les tatamis, et marchait péniblement dans le couloir dans le but d'atteindre l'entrée. Chaque fois que je m'appuyais sur un shoji pour me soutenir et éviter de m'écrouler, j'y laissais une empreinte tremblante et rougeâtre. Atteignant enfin la porte d'entrée, je l'ouvrais fébrilement et prenait la meilleure bouffée d'air de ma vie, m'écroulant sur le perron. Il me semblait que l'odeur putride de la mort m'avait suivi jusque là, brouillant complètement mes sens. Je respirais profondément, tentant de chasser cet engourdissement.
Puis je percevais des cris. Ce que je croyais être ma conscience en panique était en fait des hurlements venant d'une rue proche. Relevant la tête, je voyais au loin une foule courant en tout sens comme pour échapper à une menace dont personne ne connaissait la provenance. Lorsque le chemin fut vide et que tous se soient échappés, une autre présence arriva à pas lents. Et son corps possédait la même monstruosité que celui que j'avais combattu plus tôt.
"Pas ça"
Je me remettait debout avec difficulté, récupérant l'arme que j'avais lâchée dans ma chute, et partais à la poursuite du monstre. Attiré par le groupe plus abondant qui le fuyait, il ne me remarqua pas et continua d'avancer à pas lents. Je me postais entre lui et mes habitants en leur criant de fuir, prêt à me battre. Maintenant que j'avais affronté cette abomination une fois, je devait rassembler mon courage et ne plus trembler. Malheureusement, il n'était pas seul. D'autres créatures surgirent de l'ombre, leurs yeux tournant dans leurs orbites à la recherche de proies. Combien y en avait-il? Depuis combien de temps étaient-ils là? Où se cachaient-ils? Ma nation était rongée de l'intérieur, sous mon nez, et je n'avais rien détecté? Mon ignorance me rendait fou. Je pourfendais les monstres, comme si la réponse se trouvait dans leur chair. Ils m'infligèrent quelques blessures, mais rien de mortel pour la nation que j'étais. Tant que mon peuple était en sécurité, je n'avais rien à craindre.
Une fois débarrassé des mutants de cette rue, j'entreprenais de suivre les cris pour dénicher les ennemis suivants et sauver ma population. Alors que je tournais au coin d'une ruelle, une jeune femme s'écroula devant moi, ne bougeant plus. Pris de peur, je m'approchais pour lui porter secours. Mais mon bras tendu ne rencontra que la douleur, lorsqu'elle le mordit à pleine dents. Je m'arrachais de sa morsure, paniqué, voyant son corps retomber au sol, se tortillant comme si quelque chose essayait d'en sortir. La femme semblait avoir encore une once de conscience, puisque son visage exprimait la terreur de découvrir ce qu'elle allait devenir. Elle m'implorait avec des hurlements déchirants de l'aider, mais je ne pouvais rien faire pour elle. Je regardais la transformation s'achever, et un œil accusateur éclore sur son front, ses membres se fissurant et se tordant, rongés par une aura émeraude malsaine qui enveloppait sa peau. Elle arrêta finalement de bouger, levant une pupille sans vie vers moi. Je la saisissais alors par la nuque et passais ma lame à travers sa poitrine, laissant un dernier souffle de vie passer sa bouche avant de la retirer, son sang ruisselant de son corps inanimé. Et des larmes coulaient sur mon visage sans que je puisse les arrêter. Les bâtiments prenaient feu alentour, ma population hurlait, mais je restais là, figé d'horreur devant ce que j'avais fait. J'était incapable de protéger mon pays. Au contraire, je le mutilais d'autant plus.
Je ne sais pas trop ce qu'il se passa ensuite. Je crois avoir entendu des voix, avoir été traîné par quelqu'un dans la confusion, et quand j’égermais enfin de mon état de comatose, j'avais embarqué sur un bateau qui prenait la direction de la Chine. Je ne savais pas ce qu'il était advenu de mes citoyens, ni si les monstres avaient été éliminés. Les seuls mots que j'avais saisis restaient coincés dans mon esprit, tournant inlassablement. "Vivez, mère patrie"."

[31/01/2015]
"Après 46 heures de voyage, nous sommes enfin arrivés aux environs de Shanghai. La traversée a été plutôt calme, j'en suis soulagé. Il semble qu'aucun des passagers n'ait été infecté par le virus sévissant dans mon pays. Il m'aurait été difficile de combattre dans mon état de faiblesse, davantage psychologique que physique. J'ai passé ces deux jours de trajet à vagabonder comme un fantôme sur le pont, ou à visiter les cales, au choix. Personne ne faisait attention à ma présence, de toute manière. Les événements survenus à Kyoto ont été difficiles et choquants pour tout le monde. Chacun se demande si l'escale en Chine se passera bien, s'il trouveront de l'aide, ou si seule la mort au visage monstrueux les attendra au bout du chemin. Personnellement, je ne pense pas que je puisse faire quoi que ce soit pour leur venir en aide. Seul, je serais incapable de tous les protéger. Il suffisait de voir comment s'était passée l'attaque près de chez moi. J'avais laissé une femme mourir devant mes yeux, je l'avais même achevée. Et j'avais perdu connaissance, mes yeux pourtant toujours ouverts, comme si la faucheuse m'avait occis avec la jeune femme. Chaque fois que j'y repense, je secoue la tête en chassant cette pensée. "Tu ne pouvais rien y faire. Ne cherche pas de solution là où il n'y en a pas". Mais à quoi sert mon immortalité, dans ce cas, à part me sauver moi-même?
Nous avons été obligés d'accoster un peu à l'extérieur de Shanghai, car des monstres avaient été repérés sur les côtes. Les japonais présents sur la proue quand l'annonce a été faite tremblaient de peur autour de moi. Mais je ne pouvais les consoler, ni leur apporter un mot de réconfort, en leur disant que le lendemain serait moins sombre. Je n'y croyais pas moi-même. Tout ce que je savais, c'était qu'il allait falloir se battre, et survivre. Une fois descendus du bateau, nous furent accueillis par un groupe de chinois. Ils semblaient être les seules âmes à vivre encore dans les environs, si l'on excluait les mutants qui se baladaient à 1 km à la ronde. C'est en conversant avec eux que nous apprirent la mise en place des camps de protection, et en particulier de celui de Milan, en Italie, qui selon les dernières nouvelles était le plus sûr et le plus fortifié de tous. Certains japonais semblaient intéressés, désireux d'obtenir un meilleur refuge, mais d'autres avaient trop peur de traverser l'Eurasie pour atteindre l'Italie. Avec les bêtes qui rôdaient, même en groupe, c'était du suicide. Ils préféraient encore rester en Chine et rejoindre le camp le plus proche, quitte à trembler lorsque les mutants se rapprocheraient de leurs barricades. Quant à moi, ma décision était déjà prise. Si cet abri avait été défini comme plus sécurisé que les autres, il était fort probable que mes camarades nations s'y soient réfugiés. Je me devais de les rejoindre. Je fit le plein de provisions offertes par les chinois à notre arrivée, et m'équipais pour mon prochain voyage. Celui-là allait être bien plus long, et sans doute bien plus dangereux. Peut-être croiserais-je Chine ou Hong-Kong lors de mon trajet."

[01/03/2015]
Le mois écoulé me laissait peu de temps pour me consacrer à l'écriture. Mais je suis toujours persuadé que garder une trace de ce qu'il se passe est essentiel. Une fois de plus, nous devons écrire l'Histoire pour que les erreurs passées ne se reproduisent plus, et que l'Homme ne tente plus de jouer à nouveau avec la nature humaine.
Ce début de mars m'a apporté un nouveau compagnon. Après un mois de solitude à traverser des paysages déserts, infestés de monstres à l'apparence atroce qui m'auraient presque fait oublier à quoi ressemble un vrai visage, à me cacher, à marcher ou courir jusqu'à m'en déchirer les poumons, cette présence près de moi est rassurante. Elle me ferait presque oublier la catastrophe qui nous assaille.
J'avais traversé presque la moitié de la Chine, et ce voyage m'apparaissait maintenant comme insurmontable, insensé. Jamais je n'atteindrais l'Europe à ce rythme-là. Mon pouvoir m'avait permis de survivre jusqu'ici, en m'accordant l'avantage de repérer à bonne distance les ennemis, ou ceux qui n'en étaient pas, mais qui étaient plus rares. Il m'était devenu étrangement précieux, malgré la malédiction qu'il représentait, et ce qu'il avait provoqué. J'approchais d'une ville dont le nom ne me disait rien: Chengdu. Le soleil tapait fort malgré la fin de l'hiver, et je rêvais d'un endroit à l'ombre où me reposer, où boire un peu d'eau, même si cela devait être à couvert des ruines d'un bâtiment. Mais alors que j'apercevais les premiers édifices, je découvrais un individu à une dizaine de mètres, dissimulé par des piliers et des monceaux de débris. D'après sa chaleur corporelle, c'était un humain. Je pouvais m'en approcher sans risque. Mais il était en train de s'éloigner de moi. Je courais silencieusement dans sa direction, lorsqu'une autre silhouette, hautement plus dangereuse, entra dans mon champ de vision. La masse noire et hideuse d'un mutant marchait de son pas lent sous le soleil de plomb qui déformait d'autant plus ses traits. Il se rapprochait de l'humain, qui courait droit sur lui, ne l'ayant apparemment pas remarqué. Je ne savais que faire. M'enfuir avant d'être découvert et de risquer d'être attaqué, ou prévenir la personne qui fonçait droit vers sa perte, quitte à devoir me battre? Je ne mis que quelques secondes à décider de la réponse. J'étais une Nation. Il était de mon devoir de protéger les populations innocentes. J'avais peut-être échoué il y a un mois, mais fuir ici aurait été de la lâcheté. D'autant plus que mon immortalité me permettait de me battre à l'infini, sans jamais être tué, si j'avais la détermination nécessaire. Et je l'avais. Je devais l'avoir si je voulais me montrer digne du nom que je portais. Je m'élançais donc à la suite de l'homme, prenant garde à ne pas faire trop de bruit pour ne pas être vu. Je restais tout de même au sommet des gravats, pour rester à couvert. Se jeter à deux dans la gueule du loup ne nous sauverait pas davantage. Je n'apercevais pas encore la personne en contrebas. En revanche, je voyais très bien le monstre qui avançait vers les ruines. Son apparence était au moins aussi cauchemardesque que ceux qui avaient attaqué mon pays, si ce n'était plus. Chaque nation semblait avoir sa mascotte, semblait-il. Celui-ci était constitué uniquement de chair rouge et luisante, le dos recouvert d'une carapace osseuse impressionnante, mais à l'allure friable. Sa tête, comme si la peau et les muscles y avaient été arrachés, était un simple crâne dont l'énorme mâchoire aux crocs saillants et dégoulinants de bave était suspendue à son cou presque inexistant, pendouillant devant sa cage thoracique, comme si elle allait se décrocher. Un coup de cette dentition devait sans aucun doute vous arracher la tête. Je continuais un peu plus loin, et m'arrêtais dans le dos de la créature, dissimulé derrière la montagne de débris poussiéreux. Cela semblait cruel, mais l'homme qui avançait dans notre direction allait sans doute servir de leurre dans cette affaire. Me jeter sur le monstre sans réfléchir aurait été idiot. Je ne savais pas de quoi il était capable, il me fallait donc d'abord analyser ses actions et ensuite...
Mais cela ne pouvait être aussi simple, bien sûr. Je m'en rendis compte au moment où je découvrait le visage de l'humain que j'étais censé sauver. Ses cheveux châtains, un peu plus longs que la dernière fois que je l'avais vu, ses traits fatigués et ses cernes, et même ses yeux ayant perdu leur innocence, rien de tout cela ne pouvait me tromper. Il s'agissait d'Hong Kong. Immédiatement, la panique monta en moi. Cela était illogique, évidemment. Il était une Nation, comme moi, il ne craignait donc pas grand chose. Mais une peur irrationnelle me tordit le ventre, comme celui qui traverse un pont, persuadé qu'il va se décrocher d'un instant à l'autre. Je restais figé, observant la scène, même si je savais comment tout cela allait se terminer. Le mutant le verrait, il l'attaquerait, et peut-être que cette mâchoire monstrueuse suffirait à arracher la vie aux prunelles si vives de mon ami. Pourtant, je restais allongé dans la cendre et la saleté, comme un trouillard curieux qui observe en se demandant quel est le meilleur moment pour s'enfuir.
Tout se déroula en une seconde, et se fut encore plus horrible que je ne l'avais imaginé. Hong Kong sortit de l'ombre protectrice d'un bâtiment, et au bruit de ses pas, le mutant se tourna vers lui. Dès qu'il aperçut la bête, les joues de l'adolescent perdirent toute couleur, mais sans perdre son sang froid, il tendit le bras presque immédiatement pour sortir un pistolet G18 accroché à sa ceinture. Mais même une fois dégainée, l'arme fut inutile. Sur le point de tirer, Hong Kong se figea soudain, et son visage laissa échapper une expression de surprise, avant qu'il ne s'écroule en hurlant de douleur, sans aucune explication. Le mutant ne s'était pas approché de lui, et pourtant, il criait comme si son cœur avait été transpercé, comme si on lui arrachait les membres. Il semblait ne plus pouvoir bouger, recroquevillé au sol en tentant de contenir la souffrance, la blessure intérieur qui le dévorait. C'était comme si je le regardais se faire torturer, mais en bien pire, car l'attaque était invisible, elle ne pouvait pas être stoppée. Et en voyant les yeux de mon ami se remplir de larmes face à ce supplice qui le rongeait, j'était sûr d'une chose: ces monstres pouvaient nous tuer.
C'est à ce moment qu'un déclic se fit en moi. Quelque chose sembla se briser, se déchirer lentement. Je sentais que toutes mes émotions me quittaient. L'horreur, la peur, la tristesse, tout ça s'en allait lentement, comme si je ne les avais jamais connues. Comme si toute l'humanité qui m'habitait disparaissait. Je n'avait plus d'hésitation. Il n'y avait plus à réfléchir à une stratégie, un plan pour éviter la mort. Mon ami se mourrait. J'extrayais mon katana de son fourreau, et, silencieux comme une ombre, je sautais de ma montagne de gravas, et prenait appuie sur l'édifice juste au dessous de moi pour me propulser vers l'ennemi, sabre en avant. Car il n'y avait plus que l'ennemi face à moi. L'humain qu'il était sans doute autrefois avait depuis longtemps disparu, et je me devais de l'achever pour qu'il paye toutes les vies qu'il avait arrachées. Il ne m'entendit pas arriver. Je lui tranchait la tête sans hésitation. Avec la lenteur d'un mauvais film, son crâne se détacha de sa nuque et s'écrasa au sol, explosant en morceaux blanchâtres qui se confondirent avec les gravats. Mais cela n'était pas suffisant. Je voulais faire sortir le sang de cette créature, repeindre le paysage avec, faire sortir toutes les atrocités qu'il avait commises. Mon arme devint un prolongement de mon bras. Je frappais sans distinction, sans réflexion, mais chacun de mes coups faisait mouche, découpant un bout de membre ou de chair du mutant, qui ne comprenait même pas ce qui lui été arrivé. Je frappais tellement vite que je ne percevais même plus mes propres mouvements. Mes vêtements se couvraient de sang, mais mon esprit était blanc, pur, clair. Je voyais enfin clair. Plus rien ne pouvait m'atteindre. J'allais tuer. Tuer jusqu'au dernier de ces monstres qui avait osé s'en prendre à mes amis, à mes habitants, à tous ceux que j'aimais. Sans même m'en rendre compte, je hurlais, comme jamais je ne l'avais fait, car mon bras était léger. Je tuais enfin sans remords.
Quand je repris mes esprits, j'étais entouré d'une véritable boucherie. Une énorme flaque de sang suintait sous mes pieds, et des morceaux de chair et d'os traînaient dans le liquide et dans la poussière. Mon corps était rouge, et des gouttes rubis se détachaient lentement de mes cheveux et mes pommettes.
Avec à peine un regard pour ce spectacle, je me précipitais vers le corps immobile de Hong Kong, qui avait l'air de ne plus avoir mal. En revanche, la douleur semblait l'avoir sonné. Rapidement, je retirais mes chaussures, dont les semelles étaient couvertes de sang, et les nettoyais grâce à ma bouteille d'eau, pour éviter de laisser des traces de notre passage. Je mettais ensuite un des bras du hongkongais par dessus mon épaule et l'emmenais à couvert dans une des maisons délabrées pour nous mettre en sécurité. Après l'avoir installé sur un canapé défoncé, je vérifiais sa respiration et son pouls. L'air passait toujours ses lèvres et les battements de son cœur, certes affolés, étaient toujours là. Je devais maintenant attendre qu'il se réveille, mais j'étais soulagé qu'il aille bien. Apparemment, le monstre que nous avions croisé était capable d'infliger la douleur à ses ennemis sans même les toucher, mais il lui fallait avoir conscience de leur présence pour pouvoir les atteindre, puisque j'avais pu l'approcher sans rien ressentir. Il n'aurait eu aucun mal à nous tuer tous les deux. Pourtant, j'avais réussi à l'abattre. Une certaine fierté montait en moi. Cette puissance qui m'avait habité pendant quelques instants... C'était grisant. Dangereux, irréfléchis, mais terriblement jouissif. Je sentais que plus rien ne pouvait me résister, et que j'étais capable de protéger n'importe qui. J'étais invincible. J'avais acquis la certitude que je pouvais mourir sous la main de ces créatures, et pourtant je me sentais plus imbattable que pendant mes meilleures guerres. C'était ce pourquoi j'étais devenu une nation. Détruire les ennemis de l'humanité, et protéger les innocents.
Perdu dans mes pensées, le temps était passé très vite, et Hong Kong avait fini par se réveiller. Tiré de ma torpeur, je l'enlaçais pour lui signifier à quel point j'étais soulagé, ce qui fut sans doute une surprise pour lui, qui était aussi peu tactile que j'étais censé l'être. Mais la guerre changeait les hommes, et je possédais un cœur, comme tout le monde. Un cœur abîmé par de nombreux affrontements, rafistolé, mais qui battait tout de même. Hong Kong fut stupéfait de voir le sang qui me couvrait, et dont je l'avait un peu tâché en le prenant dans mes bras, mais je le rassurait en affirmant que ce n'était pas le mien. Il m'informa qu'il était aussi en route pour la camp de Milan. Je lui proposait donc d'y aller ensemble, ce qui serait bien moins dangereux pour lui grâce à mon pouvoir qui permettrait d'éviter les ennemis. Lui-même n'avait pas encore découvert sa mutation, bien que nombre de ses habitants aient déjà bénéficié de l'opération. Je lui demandais d'ailleurs s'il était parti avec certains de ses compatriotes, mais il ne répondit pas. Je respectais son silence."

[27/03/2015]
Le voyage se poursuivit dans un calme presqu'ennuyeux. Nous parlions peu de ce que nous avions subis dans nos pays respectifs, sans doute pour ne pas rouvrir les blessures de l'autre. De plus, lorsque nous nous étions croisés, nous étions seuls. J'avais toujours le sentiment d'avoir abandonné mes habitants à leur sort, mais je sentais que le cas de Hong Kong était bien pire. L'adolescent que je connaissais, bien que déjà très renfermé aux autres, semblait avoir grandi trop vite, vu trop d'atrocités en trop peu de temps. Trop peu pour les assimiler et comprendre que le monde était ainsi, qu'il était cruel. Déjà qu'il parlait peu d'ordinaire, cela n'arrangeait pas les choses. Tout ce qui nous préoccupait était l'arrivée au camp. Les jours étaient longs, et l'on marchait en étant persuadés que le soleil faisait du sur-place dans le ciel sans nuages. Et quand le soir tombait, impossible de se reposer. Il fallait que l'un de nous monte la garde. Lorsque j'étais seul, je passais des nuits blanches pour être sûr de survivre aux démons nocturnes. Il m'arrivait parfois de m'assoupir, mais j'avais le sommeil léger, et me réveillais au moindre bruit, qu'il s'agisse d'un gravât dévalant une pente, ou d'un oiseau dans les arbres. Je recommandais tout de même à Hong Kong de passer plus de temps à surveiller que lui, car de nuit, mon pouvoir me permettait de repérer plus facilement ceux qui approchaient. Et puis, il était plus jeune que moi. Il avait besoin de davantage de repos. Pourtant, l'adolescent semblait se détourner avec hargne lorsque j'abordait ma mutation, bien que cela soit très utile pour nous protéger. Il semblait regretter de ne pas posséder de telles capacités, de n'être qu'une "nation normale". J'aurais aimé lui dire que je ne la portais pas avec plaisir, que je n'avais rien demandé, et que j'aurais préféré rester tel que j'étais autrefois, sans cette maudite épidémie qui démantelait mon peuple. Mais il aurait sûrement cru que je cherchais des excuses.
La "chance" sembla lui sourire quelques semaines après notre rencontre. Nous avions découvert sur notre chemin une rivière, et avions décidé de nous y arrêter pour nous rafraîchir. Elles s'étaient faites rares sur notre route, nous en profitions donc comme il se devait. Nous nous lavions rapidement, assez pudiquement, en nous délectant cependant de la fraicheur de l'eau. Revigorés et prêts à repartir, nous nous rhabillions, mais alors que nous avions presque fini, je repérais, presque trop tard, un mutant arrivé sur notre gauche, descendant la pente parallèle à notre rivière. Immédiatement, je sautais loin du bord en faisant signe à Hong Kong de me suivre, et me cachais derrière un arbre. Mais il ne semblait pas m'avoir entendu, occupé à chercher dans son sac son tee-shirt. Lorsqu'il remarqua enfin que je m'étais caché, et qu'il se retourna pour découvrir le monstre qui ne nous avait pas encore repérés, il essaya de me suivre, mais dérapa sur les pierres glissantes entourant le lit du cours d'eau. S'il tombait, lui et son sac, qu'il tenait toujours, allaient à coup sûr nous faire repérer. Je me préparais à intervenir, mais mon sac était resté de l'autre côté de la rive. Mon ami termina donc sa chute à moitié dans les cailloux, torse nu, les pieds encore dans l'eau, son sac à la main. Mais à mon grand étonnement, aucun bruit ne se fit entendre. Pourtant, il était bien étalé là, au sol. Lui non plus ne semblait pas comprendre ce qu'il se passait. Il effleura le graviers sous ses mains, mais ils ne produisirent pas le moindre bruissement. Il se releva avec précaution, marchant dans la poussière, mais toujours rien. Après m'avoir jeté un regard, il esquissa un sourire. Il devait avoir compris. Il ouvrit avec précaution une poche de son bagage, et la fermeture éclair resta tout aussi silencieuse. Il en sortit son pistolet, qu'il arma sans le moindre déclic, et visant avec précision la tête du monstre, tira. Je vit le glissière reculer, persuadé qu'aucun son n'en sortirait. Pourtant, le canon émit une détonation, nous faisant sursauter, et la balle fila droit vers le crâne du monstre qui se brisa sous l'impact. Sans même qu'il nous ait vus, son corps s'écroula et dévala la pente. Nous restions figés, le temps de voir si une soudaine douleur allait nous assaillir, mais rien ne vint, nous poussions donc un soupir soulagé. Je lançait un regard à Hong Kong, mais il observait son arme, un air déçu sur le visage. Ce pouvoir n'était visiblement pas à la hauteur de ce qu'il imaginait. J'avais pensé aussi qu'il lui permettait de rendre silencieux tout objet qu'il touchait, mais apparemment, les pièces du pistolet étant indépendantes les une des autres, il fallait toucher la partie concernée. C'était donc une mutation très limitée. Je comprenais son mécontentement. Il était vrai que sans nos pouvoir, on se sentait faible et démuni face aux mutants. Je n'osais imaginer à quoi avait dû ressembler son chemin depuis chez lui. Et lui qui avait désiré plus que tout en obtenir une se retrouvait avec presque rien. Ces mutations étaient la promesse que l'on pouvait peut-être gagner. Elles nous donnaient de l'espoir. Et pourtant, elles allaient peut-être provoquer notre perte."

[12/06/2015]
"Nous touchons enfin au but. Hong Kong et moi avons dû nous montrer plus que vigilants en arrivant en Europe. De nouvelles espèces de mutants nous attendaient dans l'ombre, il fallait donc les observer pour découvrir quelles étaient leurs aptitudes et leurs points faibles. Leur dangerosité dépassait l'entendement. Certains pouvaient se rendre invisibles, d'autres voir l'ennemis arriver à des centaines de mètres à la ronde, ou d'autres encore pouvaient attaquer à l'aide des sons. Notre discrétion avait été notre plus grande alliée dans ce voyage, et éviter le conflit notre ligne de conduite. Mais les affrontements n'avaient parfois pas pu être évités. Mon pouvoir perdait son utilité en combat, en revanche, Hong Kong restait toujours en retrait pour m'apporter son soutien à distance. Il était étonnement doué avec les armes d'éloignement. Je pense qu'il ferait un très bon sniper."

[05/07/2015]
"Voici enfin l'Italie. Nous y sommes parvenus en début de journée. La chance avait été de notre côté lorsque nous avons découvert une voiture en état de marche lors de notre passage en Ukraine. En empruntant des routes de campagne désertes, nous avons pu éviter une grande majorité des mutants, et ainsi arriver plus vite qu'escompté à destination. Alors que j'écris, allongé à plat ventre sous le clocher d'une église éventrée au côté de Hong Kong, nous observons Milan, vide en contrebas, et au loin, la silhouette bétonnée du camp qui nous tend les bras. Nos amis nous attendent peut-être là-bas. Malgré moi, je lâche un sourire."


 
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MessageSujet: Re: "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 0:50
Coucou ! Ça fait un moment qu'on a pas eu de nouvelles par ici et ta fiche est inachevée, des news ?
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MessageSujet: Re: "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 0:59
Désolée que l'histoire prenne autant de temps. Le caractère et le physique ont été écrits vite, mais je bloquais un peu pour la suite. Mais elle est presque terminée, je la posterai sûrement dans la semaine! Désolée encore pour le retard...
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MessageSujet: Re: "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 13:11
Aucun souci, je m'assure juste que c'est encore en cours, merci de ta réponse o/
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MessageSujet: Re: "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 16:22
Coucouuu :B *s'incruste*
J'ai lu l'ensemble de ta fiche eeeet...*roulements de tambours* Je te valide /o/

Kit de survie généré aléatoirement
► Une machette
► Un drapeau
► Des fusées éclairantes
► Une grande corde
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MessageSujet: Re: "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 16:47
Youhou! Merci beaucoup! \o/ mais wait... une machette? *imagine Kiku avec une machette mode Yuno Gasai* oH MON DIEUUU
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MessageSujet: Re: "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] "Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon] Icon_minitime
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"Ne te retourne pas sur les victimes que tu as faites, regarde les personnes que tu peux encore protéger" [Japon]

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