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Bodyguard ♦ Čovjek snuje, Bog određuje.

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Croatie
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Croatie

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MessageSujet: Bodyguard ♦ Čovjek snuje, Bog određuje. Bodyguard ♦ Čovjek snuje, Bog određuje. Icon_minitimeJeu 2 Juil - 20:26
APH : Edge of Eternity
Tomislav Kovačević

 
"L’homme de science ne vise pas un résultat immédiat. Il ne s’attend pas à ce que les idées qu’il avance soient facilement acceptées. Son travail est comme celui d’un cultivateur, pour l’avenir. Son devoir est de jeter les bases pour ceux qui sont à venir et de montrer la voie. Il vit, travail et espère."  Tesla


 


 
Présentation

 


« Bog !
Je suis Tomislav Kovačević et l'on me surnomme Tomi, Tomo, Tom, Croa (comme vous voulez, je ne m'offusque pas trop des surnoms tant que c'est pas insultant). Je représente la Croatie ou Hrvatska. Je fête mon anniversaire le 25/06. Je suis un Homme, incontestablement. Je suis Hétéro, comme le veux l’église et actuellement Divorcé de longue date. Mon principal défaut est d'être bordélique et ma qualité majeure est que je suis sans doute assez avenant. »

Taille : 1m81.5(c'est important)
Poids : 80kg
Mutation : Berserk : La colère ou le fait de recevoir des blessures envoie une subite dose d’adrénaline dans l'organisme couplée avec une hormone qui aura pour but d'améliorer grandement les capacités physiques en modifiant l'organisme pour le rendre plus efficient (volume musculaire, vaisseaux sanguins etc). Le sujet en plus de voir sa vitesse, force accroitre ainsi qu'une amélioration de ses capacités de régénération, entrera également dans une sorte de rage incontrôlable ou chaque coup reçu augmentera sa colère (et potentiellement ses capacités mais de peu) jusqu'a fatigue. Le meilleur moyen de fatiguer la cible efficacement est d'utiliser des armes a feu, du feu, de l’électricité, n'importe quel moyen de destruction pouvant être délivré a un rythme soutenu. Bien entendu lors de cette phase le sujet ne se controle pas.
Arme de prédilection : Arme de mêlée ?
crédits


 
Physique

 


Il y avait de ces nations dont tout le monde avait entendu parler, qu'a l'international n'importe quel homme sur cette planète connaissait, ces hyperpuissances, qui valaient à elles seules autant qu'un continent. Il y avait de ces nations que l'on retenait par leur histoire grandiose, par leur culture, par leur rayonnement. L'Europe fut toujours un continent peu vaste comparé aux autres, mais regroupant nombres de nations diverses et variées, ayant su se faire connaître. Mais apparemment la Croatie ne fit jamais partie des pays frappant les mémoires,un petit croissant le long de l'Adriatique qui avait vécu ses jours sans jamais rester bien longtemps un objet d'attention. Et il le vivait bien.

Marchant à travers la base vous a t'il peut être été donné d'étudier vos homologues avec une attention toute particulière. Probablement que cette silhouette massive et haute aura attiré votre œil à un moment ou un autre. Ceux issus des peuples slaves avaient toujours été connus pour leur condition physique solide qui n'était pas tout à fait une simple légende. Il se tenait assez droit, avait une démarche que vous auriez facilement qualifiée de décontractée voire nonchalante. Tout ce qui faisait sa carrure n'était pas qu'en muscles, en effet si celui ci se présentait à vous torse nu vous ne verriez point un corps sculpté comme une statue de Michel Ange. Il était un peu en chair, bien que cela ne l’empêche pas de faire preuve de force. Les muscles il en avait ce qu'il en fallait pour un homme, pour pouvoir se présenter sans honte en maillot de bain, mais pas de quoi faire la une des journaux de mode.

La plupart du temps il portait sur ce corps à la peau claire bronzant au soleil sans trop de difficulté, une chemise blanche, de belle facture, tenant à soigner son apparence lorsqu'il ne travaillait pas au laboratoire. Généralement des beaux vêtements donc, sauf quelques fois ou il se contentait aussi bien d'un tee shirt a manches courtes, bien que cela reste rare étant donné qu'il se plaisait à porter une cravate, bien souvent noire ou bleue. Pour des raisons qu'il expliquerait volontiers à n'importe quel curieux, il tenait à porter la cravate, bien qu'il ne soit absolument pas dans un  environnement professionnel. C'était son petit fétichisme, car il possédait bien plus de cravate qu'il n'en mettait. Il était ce genre d'homme à avoir ses habitudes.

On aurait pu le qualifier facilement de viril, ses membres étant soulignés d'une pilosité brune ressortant très bien sur sa peau claire. Sa structure sans trop de finesse n'avait rien de féminin en soi, son visage présentant des traits carrés et un peu épais. Il avait toujours, ou du moins la très grande majorité du temps une barbe de 3 jours, brune, plus ou moins entretenue. Ses yeux n'avaient pas ces couleurs extraordinaire que l'on retrouvait chez les autres nations, un marron très ordinaire, qui n'exprimait jamais autre chose que ce qu'exprimait le croate, sincères en toute circonstance. Tomislav était quelqu'un d'expressif. Ce que son visage montrait suivait sa pensée immédiate. Cela lui conférait un air avenant, qui allait bien avec son petit charisme de méditerranéen. Ce tableau était complété par une coupe de cheveux qui était soignée de manière aléatoire, des cheveux courts derrière et denses devant, épais, bruns.


 
Caractère

 


Ayant fait le tour de son physique, vous désirez sans doute percer les secrets de sa conscience et c'est bien normal après tout. De prime abord quelqu'un de calme et chaleureux, accueillant. Une personne qui n'a pas de mal à créer des liens, qui fait des efforts pour s'intégrer, et d'ailleurs arrive à s'intégrer. Envahissant, peut être un peu, mais quelqu'un qui ne fait pas regretter sa présence très adaptable. Même en ces temps d'apocalypse il restait quelqu'un de pieux, sans toutefois imposer à tout le monde sa foi, et sa vision très orientée par l’Eglise. Il restait tolérant sans tout comprendre.

Ses défauts majeurs à déplorer restaient son manque d'organisation manifeste, son caractère nonchalant, mauvais perdant et chauvin, même après que son pays soit au bord de la ruine totale. Intrusif et peu discret, cela ne formait pas des tares si handicapantes en société  mais savait se montrer dérangeant de temps à autre. Sur certains point il comprenait bien peu de choses il fallait dire, alors que sur d'autres il y avait peu d'esprits plus vifs.

Pourtant il avait toujours eu une certaine dualité de caractère gâchant ce tempérament semblant  bien idéal. Le thème de cette dualité avait maintes fois été mentionné dans la culture, tant classique que populaire, la plus célèbre référence classique étant sans doute le cas du docteur Jekyll et Mr Hyde, et la plus célèbre référence populaire étant bien probablement le personnage de Bruce Banner. Le scientifique calme, agréable, loyal. Mais lorsqu'il était poussé à se mettre en colère il pouvait devenir violent sans aucune retenue. Quelque chose de bien proche d'un monstre, ceci ayant été exacerbé par sa mutation qui lui attribuait une certaine puissance lorsqu'il était ainsi.

Croatie était quelqu'un de loyal, terriblement loyal mais si l'on brisait cette loyauté, si on le poussait à bout, il pouvait rester rancunier très longtemps et se montrer sans retenue dans sa férocité. Agréable a vivre dans l'ensemble, il n'avait pas matière à causer des coups retors et offrait son aide sans toujours attendre en retours. C'était quelqu'un de courageux (ou téméraire allez savoir) qui n'avait peur de rien ni de personne, ce tempérament étant bien sur régulé par sa raison, mais ceci signifiant que lorsqu'il s'investissait il reculait devant bien peu de choses même à ses risques et périls.  

Autrement il aimait beaucoup de choses, entre autres, la mer et ce s'y rapportant, le bon alcool (vin, bière, particulièrement rakjia), parler de sa vie sans trop aborder ses problèmes. C'était quelqu'un de curieux, aimant se renseigner sur chacun. Bon vivant également, fier de sa culture et e sa langue, aimant faire partager ce qu'il aime et parler de tout et de rien. Entretenir une conversation ne lui avait jamais posé problème et ayant la réflexion rapide et l'ennui facile il trouvait facilement à s'occuper ou de quoi régler certaines situations. Il n'avait pas perdu son potentiel charismatique de pays touristique, ce qu'il faisait qu'il s'entendait bien avec la majorité des gens (sauf exceptions comme Serbie et Turquie, face auxquels il peut être prodigieusement imbuvable dans son genre).

Ce tableau n'est bien sur pas exhaustif mais il est ardu de rendre compte de la personnalité d'une personne sans la voir à l'action, ainsi est il nécessaire de se pencher de plus près sur son passé....


 
Histoire

 


Elle sonna à la porte de la maison. Elle aurait imaginé un endroit avec plus de prétention, peut être un grand pavillon ou une bâtisse précédée par un interminable jardin. Il n'en était rien, elle avait en face d'elle une maison possédant un étage, se fondant bien dans son environnement que n'importe qui aurait pu habiter, avec un garage sur le coté. L'agitation se fit entendre à l'intérieur mais l'on ne vint pas ouvrir pour autant. Elle soupira. Elle appréhendait a quel personnage elle devrait faire faire, sans doute quelqu'un d'âgé, aucune précision ne lui avait été donné. Simplement une adresse, un nom, ce qu'elle devait dire a celui qui était censé représenter son pays. Un pays qu'elle n’idolâtrait pas du tout, bien au contraire, elle n'avait pas de cette excessive fierté nationale qu'avaient beaucoup des gens qu'elle connaissait.

Elle sonna une seconde fois. Du bruit se fit entendre dans la maison, des pas, des aboiements, puis quelqu'un déverrouilla le loquet. Une jeune homme, ayant un peu moins de la trentaine d'année en apparence, grand, pouvant correspondre au profil de n'importe quel croate lui ouvrit. Dans le séjour qu’elle pouvait apercevoir derrière il y avait un dalmatien adulte, peut être deux.

- Bonjour. Vous désirez ?

- Je voudrais voir Croatie. Il se fait appeler Tomislav Kovačević. Serais ce vous ?

Elle était directe, mais elle se disait qu'une nation devait bien  avoir une maison seule, hormis le cas ou ils auraient des serviteurs. Le jeune homme qu'elle avait en face d'elle ne semblait pas être un serviteur, bien qu'avec sa chemise et sa cravate il ait un certain air sérieux, mais il se dégageait de lui quelque chose de très estival, cela ne cadrait pas.

- Oui c'est bien moi. Entrez je vous prie. Maja Novoselic c'est bien ça ?

Il lui ouvrit la porte en grand avec un petit sourire. L'intérieur était très agréable, assez spacieux, décoré avec des photographies de littoral, de Zagreb et un drapeau croate à un endroit. L'espace présentait un élégant mélange de modernité et de traditions. C'était incroyable comme il lui semblait retrouver l'esprit de toutes les habitations de son pays en une seule. Elle s'installa sur l'une des chaises qu'il désigna.

- En effet. Je serais l’intermédiaire entre vous et le gouvernement, notamment le ministère de la recherche, pour un projet d'importance capitale. Avez vous entendu parler des récentes recherches sur la génétiques humaines a propos des aptitudes spéciales ?

- Vaguement, en réunion peut être, mais rien de très concret. Si vous voulez nous pouvons aller en discuter autour d'un café ? Ce sera quand même bien plus agréable.

Elle ne savait que dire, si même elle était en droit de refuser. Il avait beau se montrer très familier avec elle, il restait une nation, un être prodigieusement âgé et hors du temps, qui avait vu défiler bien des humains et qui avait une influence qu'elle ne pouvait réaliser. Elle acquiesça, après tout qu'avait elle à y perdre ? Ils sortirent donc dans les rues de Zagreb. La soirée tombait tout juste et les cafés bordant les rues bourdonnaient d'une calme agitation. Il était coutume pour les habitants de la capitale croate de se retrouver dans l'un de ces nombreux établissement, rester des heures durant à une terrasse ou aller faire la fête. L'atmosphère n'était cependant jamais à la débauche, pas d'éclats, ceci contribuant au charme de cette ville que des touristes parcouraient d'un pas lent. La nation croate prit une chaise dans un café et invita la jeune femme à s’asseoir en face tandis qu'un serveur venait prendre les commandes.

- Êtes vous prêt à m'écouter maintenant ?

Il lui offrir un sourire, en la regardant dans les yeux.

- Bien sur dites moi tout. Je vous écoute.

Dans de nombreux pays déjà se mettent en place des laboratoires pour doter les personnes d'une mutation conférant des capacités spéciales. Nous allons commencer les constructions d'ici une semaine, en attendant nous voudront avoir votre approbation.

Croatie se fit pensif. On en disait beaucoup de bien mais pour le moment rien n'était achevé, tout se mettait doucement en place. Seuls les pays les plus riches bénéficiaient d'une installation a ce stade et il n'en était pas. Certes avec son tourisme il se débrouillait, se maintenait plus ou moins. Mais il ne faisait pas partie du club très fermé des pays a fort PIB et IDH.

- Qu'es ce qu'on y gagnerait ? Je veux dire c'est un gros investissement et je ne sais pas si on peut se permettre...

- Déjà des facilités dans un domaine, il suffit de trouver quelles mutation on laisse disponible. Après si on ne le fait pas on sera au regard des autres une moindre puissance. Enfin ce sera sans doute rentable. Cette spécificité pourrait profiter au domaine d'application. Puis vous n'êtes pas sans ignorer les visions expansionnistes serbes. Si ils en acquièrent une puissance militaire supérieure et pas nous ils pourraient bien facilement tenter une invasion ou des soulèvements des minorités pour récupérer la Krajina.

La nation soupira. Cet argument était fort, il voulait la sécurité de son peuple, ne jamais revivre une seconde guerre d'indépendance. Les serbes constituaient un problème lui semblait il, en effet on n'ignorait pas que des sentiments nationalistes s'agitaient sous le vernis diplomatique et démocratique. Croatie but le café qu'il avait commandé et regarda sa jeune interlocutrice laissant entrevoir son hésitation. Elle restait stoïque face a lui, prête à répondre a des questions qui ne virent pas.

- Laissez moi y réfléchir. Je vous rappelle au téléphone pour vous confirmer.


***


- Allo ? Bonjour monsieur Croatie

- Bonjour Maja. Tu peux laisser tomber le monsieur tu sais. Puis je t'autorise a m’appeler Tomislav.

Elle regarda sa montre puis la pluie tomber. Elle était assise à un arrêt de bus, ses cheveux courts et blonds humides de la subite averse. Ses doigts trouvèrent une positions plus confortable sur son Iphone.

- Je n'ai pas beaucoup de temps, d'accord je vous appellerais Tomislav si cela vous amuse. Alors ?

-  j'ai fais quelques recherches. J'accepte, mais on pourra pas proposer un choix infini de mutation. Il en faut qui ne dérangent pas dans la vie de tout les jours mais qui puissent apporter un avantage pratique tant dans la vie qu'en cas d'invasion. Je vous fait confiance.

- Bien sur, je ferais part de cela au laboratoire. Vous êtes tenus de venir voir les travaux une fois terminés nous commenceront immédiatement les premiers tests. Laisser le choix sur deux ou trois mutations ira ?

- Parfait, j'attend de voir. Merci du temps que vous prenez Maja.

- Ce n'est rien. Au revoir.

Elle raccrocha un peu rapidement.


***


Elle avança dans le bâtiment blanc. Il était a ses cotés. Elle ne voulait pas le regarder mais elle commençait à reconnaître sa respiration stable et calme, sa voir chaude et grave, parées de tonalités indiquant son état d'esprit. Il lui semblait que toutes ses attitudes, ses mimiques cherchaient à détruire cette image de nation qu'elle s'était faite, y substituant une présence humaine, aussi rassurante que n'importe quelle autre présence humaine. Non un monstre froid et intemporel, sans doute cruel et drapé de symboles.

Apparaissaient les machines, les cuves immenses, les divers produits, les scientifiques en blouse, les écrans dignes d'un film de science fiction hollywoodien. Elle vit qu'il regardait partout, qu'il s’imprégnait de ce nouvel espace, qu'il était prêt à voir comment cela se faisaient. Ils avaient retenu comme choix principal une mutation qui décuplerait fortement les capacités physiques de son détenteur sous l'effet d'un effort de volonté ou d'une forte blessure car elle apportait une régénération. Elle était stable et contrôlable, présentant comme seul inconvénient apparent qu'elle était terriblement vorace en Energie. Mais elle combinait beaucoup d'avantages. Une alternative possible était calquée sur celle que les hongrois adoptaient généralement, mais elle était moins mise en valeur. Il y avait bien un troisième choix, mais il était un peu instable, alors l'accent mis sur ses défaillances on supposait que personne ne le prendrait.

Un sujet était la, on lui inoculait la première. Son ADN était exposé à la vue. Elle ne fit pas attention au dialogue entre les scientifiques et sa nation, trop peu instruite des questions scientifiques pour comprendre efficacement. Les premiers sujets devraient rester en repos quelques jours avant de tester leurs nouvelles aptitudes, les système étant encore en rodage. La nation revient vers elle, avec un sourire, Croatie lui annonça :

- Je pense que les investissement en valaient la peine, ça me paraît très bien.

- Heureuse que cela vous plaise.

- Nous nous reverrons pour voir ce que cela donne ?

- Je pense bien oui.

Ce n'était pas dans si longtemps. Puis il étaient mieux qu'elle continue a l'accompagner sur ce projet, bien que sa présence ne soit plus particulièrement requise, c'était mieux de faire ainsi.


***


Les premiers sujets avaient très bien réagit. Elle avait capté le regard fier de sa nation face aux résultats, face aux capacités nouvellement déployées. Les campagnes de publicité n'avaient pas encore commencé que déjà tout le monde semblait trouver cette mutation formidable puisqu'elle avait un potentiel d’autoguérison et qu'elle était sous contrôle, une capacité semblant inédite par rapport aux autres nations. Les sujets étaient capables de soulever des charges importantes sans efforts apparent, avancer bien plus rapidement par exemple. Certes ils avaient quelques traits physiques qui changeaient un peu mais quelle importance. Ce semblait au point. La nation lui adressa un sourire et lui tapota doucement l'épaule.

- C'est du beau travail hein ?

- Hum.. Oui je pense.

- On ne se revoit pas après ça ? Je pense que je vais passer quelques jours a Zadar. La promenade au bord de mer est sublime au coucher du soleil, puis l'orgue marin vaut le détour.

- Il n'est pas prévu que l'on se revoit non. A moins que l'on ne me contacte pour vous transmettre d'autres messages.

Son regard se perdit quelque part entre l'entrelacs de machines, les scientifiques et les premiers sujets. Elle sentit l'homme qui se tenait a ses cotés s'en aller, son pas lourd se dirigeant vers un point derrière elle, mais elle ne le suivit pas, faisant mine de s’intéresser à ce qu'il se passait. Elle aborda un des scientifiques pour se renseigner. L'opération pourrait se faire plus rapidement oui. Après tout ce n'était pas une mauvaise idée d'acquérir cette mutation.

***

Elle s'assit sur les marches de l'orgues marin à coté de l'homme qui contemplait la mer. Zadar était décidément une très belle ville. Peut être que prendre la parole le tirerait de son silence contemplatif, mais elle ne voulait pas le déranger. Alors elle regarda également la mer, profitant du son de l'insolite instrument. Le soleil déclinait. Elle ne savait pas quelle folie l'avait prise de venir le voir suivant l'indication qu'il avait laissé de manière mystérieuse, juste après son opération. Mais elle avait des questions, des questions pour la nation mais aussi pour l'homme qu'il était, qu'elle n'avait pas pu poser, écrasée par leurs rangs respectifs, la mission qui lui avait été attribuée. Elle se racla la gorge. Les lèvres de celui qui était a ses cotés offrirent ce petit sourire qu'il avait bien souvent eu avec elle. Ce sourire calme, confiant, doux.

- J'espérais que tu viendrais. Même si je dois te dire que j'y croyais pas vraiment.

- J'ai des questions. Puis  je me demande, pourquoi depuis le début vous êtes comme ça ? Pourquoi vous m'avez invité a ce qu'on se revoie ?

- Tu peux me tutoyer tu sais.

Il sourit puis tourna la tête vers elle. Les cheveux un peu ébouriffés par le vent marin, il avait ce petit air qui n'appartenait qu'a lui seul.

- J'aime bien les jolies filles. Puis tu me rappelle quelqu'un que j'ai connu il y a longtemps. Enfin bref, tu avais des questions ?

- Qu'es ce que ça fait d'être une nation.. Je veux dire vivre longtemps, voir des gens mourir... Vivre des guerres. Ton histoire est cella qu'on apprend dans les livres ?

Il prit un temps pour réfléchir à la question. Histoire de faire une réponse simple et exhaustive.

- Mon histoire est l'histoire de la Croatie oui. J'ai vécu toutes ces guerres, toutes ces trahisons, j'ai vu des grands périr sous mes yeux oui. Mais vivre longtemps... On a toujours vécu comme ça alors on a un autre équilibre autour de ça. Moi et ceux dans ma position. Mais nous sommes a l'image de notre peuple et s'il est heureux, nous le sommes aussi. Nous oublions comme il oublie tout en gardant notre propre mémoire. Nous avons un peu une double identité, une sorte de double conscience mais on a toujours fait avec sans problème.

-Ah c'est.. Particulier. Je n'arrive pas à imaginer. Tomislav. Ca paraît comme si je parlait à n'importe quelle personne.

Il rit et passa une main dans ses cheveux.

- Ce serait bizarre si je me promenais dans les rues Zagreb en me démarquant de la foule ? Je suis Croatie, c'est normal que je sois comme les croates. Je crois. Tu veux aller manger quelque chose ? Je connais un très bon restaurant, nous parleront de tout ça autour d'une bonne assiette.

Elle roula des yeux mais le suivit néanmoins. Il agissait comme un fieffé dragueur. Pourtant cela ne lui déplaisait pas, il était doux et semblait compréhensif, quelqu'un de très agréable en somme. Après avoir marché un peu le long de la mer ils s'installèrent à une terrasse. Croatie prit la carte, parcourra le menu du regard, puis leva les yeux vers elle. Sur la cartes figurait a un endroit le blason a damier croate, sans doute pour faire couleur locale auprès des touristes.

- Tiens dis moi es ce que tu sais ce que représente exactement la sahovnica ?(le damier croate en l’occurrence)

- Un peu...

- Tout a commencé il y'a très longtemps. J'étais tout petit je dois dire. A l'époque du grand roi Tomislav Ier. Le roi s'était fait capturer par des vénitiens, car a l'époque il y avait des guerres avec Venise. Le Doge Pietro avait accepté de le relâcher au cas ou il gagnerait trois parties d'échec face à lui. Tomislav remporta les 3 et fut donc relâché, il a ensuite adopté l'échiquier comme symbole. C'est un peu le symbole de la victoire de l'esprit, c'est assez fort de sens je trouve.

Elle acquiesça. Après tout, peut être que tout ces symboles qu'elle avait trouvés si absurdes étaient vraiment important, en tout cas elle voyait sa nation en parler avec une certaine émotion, un certain engouement...

- Au fait je voulais dire que j'ai fais l'opération pour la mutation. J'ai eu l'occasion de tester en quoi cela consistait.

- Oh, c'est bien, moi aussi je commence a développer ces nouvelles aptitudes. Je pense que pendant la prochaine réunion des nations ils seront tous intenables avec leurs nouveaux pouvoirs. Enfin, j'ai hâte de voir ce que tout le monde sera capable de faire.

***

Elle émergea du sommeil ouvrant doucement les yeux. Il faisait chaud, le soleil s'étendait dans la pièce par les interstices que laissaient les volets. Elle passa une main délicate sur le bras de la nation assoupie à ses cotés et se leva, encore grisée par la nuit. Elle s'habilla, pour ne plus laisser les draps seuls cacher sa nudité. Son regard considéra le torse masculin sur lequel reposait une croix catholique en or retenue par une chaîne puis remonta vers le visage viril du jeune homme. Un sourire fit sa place sur ses lèvres, puis elle se détourna et descendit les escaliers menant au salon. Depuis Zadar ils s'étaient revus, souvent. Il était venu a des fêtes ou elle étaient, ils étaient allés danser ensemble, enfin quand il n'avait pas des journées remplies de réunions diverses et de choses à considérer il venait prendre du temps avec elle. Elle n'avait pas oublié son statut a part, pas totalement du moins, mais cela lui paraissait normal maintenant. De plus il paraissait avoir à peu près le même âge qu'elle hors des très rares moments ou il commençait a fixer le vague, préoccupé, ou assailli par des souvenirs troublants.

Les dalmatiens dormaient encore dans un endroit aménagé dans le salon. Ils avaient une portée de trois chiots dont elle avait choisit les noms à la demande de Croatie. La nation n'avait pas vraiment réfléchit a quels noms leurs donner alors elle s'en était occupé. L'un des trois, assez vifs, alla quitter ses frères et sœurs pour la saluer, gaiement. Elle aimait bien cette maison toute pleine de souvenir comme constituée de couches successives. La bâtisse était ancienne mais avait été rénovée plusieurs fois, elle contenait dans l'espèce de laboratoire des objets appartenant autant au passé qu'a présent, et tout les objets qui s'y trouvaient provenaient d'un époque décidée aléatoirement. Elle s'installa sur une canapé, regardant les jeux des petits canins. Puis, elle alluma la télévision et regarda la chaîne HRT avant que l'homme de la maison ne se réveille. Elle pressentit son pas lourd dans la maison avant même qu'il n'entre dans le salon.

- Bonjour Maja. Tu as passé une bonne nuit ?

Toujours très prévenant. Il n'étaient pas en couple, c'était certain, mais il semblait apprécier faire durer les relations, que l'acte charnel ne soit pas nécessairement une fin en soi. Elle acquiesça et se leva pour l’accueillir. Les petits chiots qui jouaient dans le salon se précipitèrent vers leur maître. Elle les regarda puis son regard se reporta soudainement sur la télévision ou ils annoncèrent un flash d'information spécial. La nation approcha et leurs regards convergèrent vers l'écran.

« Une créature inconnue aurait été vue aux Etats Unis. Elles se déplacent à très grandes vitesse mais les autorités ont pu l'arrêter sans qu'elle ne cause trop de dégâts. C'était un cas isolé, mais en attendant d'avoir plus d'information restez prudent. La police scientifique va lancer une autopsie du ca- »

Croatie éteignit la télévision. Elle le regarda, surprise. N'avait il pas envie de connaître les détails de l’affaire ? Apparemment non. Il se dirigea tout simplement vers la cuisine, lui proposant a boire ou elle ne savait quoi...

***

- Tu m'écoutes Tomo ?

Il tourna la tête vers elle, l'air d’émerger de ses pensées surpris.

- Tu me suis partout ou quoi ? Comment tu savais que je serais la ?

Cela faisait bien une bonne dizaine de minutes qu'elle marchait à ses cotés au travers du marché, tentant d'attirer son attention. Elle lui avait déjà bien parlé et jusque la il n'avait rien remarqué, poursuivant des achats divers. Elle eut une moue agacée.

- Tu plaisantes ou quoi ? Ca fait bien 10 min que je te parles. Je te signale que c'est toi qui m'avait dit que tu aimait bien venir faire tes achats au Dolac le samedi après midi. Bon je dois te parler de la situation quand même.

- Je suis au courant. Le hiatus sur la Croatie c'est pas normal, la majorité des pays européens sont déjà touchés par le virus sauf nous.

Il paraissait sérieux et préoccupé. A ce stade l'homme semblait bien plus la nation qu'elle s'était imaginé à l'origine. Elle ravala un peu son agacement, elle voyait bien qu'il ne plaisantait plus, qu'il n'affichait pas ce sourire plein d'espoir. Croatie en paraissait presque plus vieux ainsi.

- Il faudrait faire fermer les frontières avant que ca ne s'étende.

- Impossible.

- Pourquoi impossible ? Tu es la Croatie, c'est facile pour toi de demander a le faire ! Pour éviter que nous nous fassions contaminer a notre tour !

- Et on vivrait de quoi ? Je ne peux pas vivre en autarcie et j'ai besoin du tourisme. Tu penses mieux savoir que moi ce qui est bon pour nous tous ? Aujourd'hui fermer les frontières ca ne rapporterait rien, a part retarder peut être un peu, mais on mourrait de faim ici.

- Alors ce ne te fais rien qu'on risque tous de devenir ces monstres ? Que tout le peuple croate risque d'attraper la maladie ? On pourrait réorganiser l'économie et trouver un moyen pour produire ce dont nous avons besoin. Nous devons préserver le fait de ne pas avoir été contaminés pour tenter de trouver un vaccin de plus.

Il serra les dents, puis se retourna vers elle, plein de fureur, contenue, le poing serré. Elle insinuait qu'il voulait compromettre son peuple ? Que savait elle de sa situation actuelle, de ses préoccupations ? Savait elle au moins ce qu'il avait vécu ? C'était une nation et elle semblait oublier avec cette familiarisation ce que cela signifiait et impliquait. Mais alors que d'ordinaire lorsqu’il était au bord de la rupture, de laisser se déverser cette colère dévastatrice qu'il contenait en lui il parvenait à se tempérer de lui même, cette fois ce ne fut plus pareil. De manière totalement incontrôlée son apparence changea comme lorsqu'il était en mode Berserk. Il la prit par le col et la lança. Elle fut en mesure de mettre en oeuvre ses capacités pour bien se rattraper, mais elle voyait bien qu'il y'avait un problème. Il cessa immédiatement, consterné par ce qu'il avait fait, alors qu'un attroupement se formait autour d'eux. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait que quelqu'un perde le contrôle avec ce pouvoir mais cela arrivait de plus en plus fréquemment et si avant cela ne concernait que des cas isolés cela avait tendance a gagner du terrain. S'en était pire que la maladie rongeant le reste du monde. Elle se tint a distance, méfiante. Mais il était déjà retourné à la normale, sous le regard ahuri des commerçants et des passants. Il se détourna et s'en alla, personne n'osant ou ne songeant à le rattraper.

***

Le premier cas avait été déclaré. A partir de la tout le monde avait su que ce serait le début de la fin.  Dans d'autres pays les ravages étaient déjà terribles, mais la Croatie avait un autre problème a assumer, le Berserk devenait incontrôlable, entraînant des dévastations rapide et des conflits internes. Elle savait qu'il était sans doute mal, malade. Ils ne s'étaient pus revus depuis la fois au marché mais cette fois elle avait eu le courage d'aller sonner chez lui. Sa maison faisait partie du quartier de Zagreb qui était encore préservé. Elle sonna. Deux fois. Elle attendit. La porte lui fut ouverte au bout d'un moment. A l'intérieur régnait un chaos terrible, mais pis que cela, l'odeur du sang et de l'alcool. Comme elle l'avait pressentit il était mal portant. Les informations ne rapportaient que des destructions en chaîne et cela se répercutait sur son corps. Il se tenait au linteau de la porte et la regardait, l’œil sombre.

- Tomo ? Je peux entrer ?

-...Il y'a eu des problèmes ici. Il faut que tu prenne avec toi Zoran et Lika.

- Que s'est il passé ?

Elle entra dans la pièce car il lui laissait manifestement la place de le faire. Il y avait des traces de sang par terre. Des objets étaient cassés. Sa nation avait des bandages de fortune par endroits. Il avait le regard bas. Elle lui prit une main, ferma la porte, le fit asseoir sur un canapé.

- J'ai eu des crises a cause de ce qu'il se passe en ce moment. Trop de gens ont perdu le contrôle ces derniers temps. Trop de destructions ont été faites. Je suis fatigué, c'est un cauchemar. Des dalmatiens il ne reste que Zoran et Lika les autres sont.. Enfin je les ait tués lors d'une perte de contrôle. Je les ai enterrés quand j'avais repris connaissance.

Elle acquiesça en silence et serrant contre elle le bras massif et endolori du croate. Il y a avait en lui bien plus de troubles qu'il ne voulait bien en dire. Certes il était très démonstratif et franc, mais ce qui se trouvait au fond, hors du ressentit immédiat était difficile à percevoir. Ces derniers jours avaient été horribles et il les avait sans doute passé seul pour éviter de blesser. La jeune femme ne savait que dire, que faire.

- Je vais prendre les chiots avec moi. Zagreb ne tiendra pas longtemps, il y a trop de monde et le virus se propagera vite. Il faudra se replier ailleurs. Je vais réunir des personnes de confiance pour qu'on s'organise, qu'on regroupe les gens, qu'on trouve un moyen de nous réguler. Tente de te contrôler et essaye d'agir pour notre survie a tous avec les autres. Milan Bačić, Jure Stjepanović  et Miroslav Ranić  on déjà commencé à prévoir comment rassembler des armes et évacuer Zagreb. Tu connais au moins Jure, il travaille au gouvernement, si tu veux commencer à organiser les choses le contacter est un bon début.

Il acquiesça. Il avait bien l'intention de mener des recherches au moins sur comment contrôler la mutation mais aussi sur ou rassembler tout le monde, bien qu'il sache qu'a chaque heure le virus pourrait gagner de l'ampleur...

***


- Toujours le même hein.

Elle s'assit a coté de lui, sur les marches. L'orgue marin fonctionnait toujours, Zadar avait encore peu souffert et offrait une nuit douce et calme. On aurait presque pu penser qu’ailleurs le pays n'était pas en train de tomber en ruine, que Zagreb n'était toujours pas détruite, que Dubrovnik, Split, Osjek et Pula étaient toujours pleine de vies. Mais c'était loin d'être le cas, et la population avait drastiquement diminué. Il fit fit un petit sourire, comme la première fois.

- On ne change pas facilement les habitudes, miss.

- Alors vous avez commencé a constituer un camp hors des villes pour les réfugiés ? Au fait beau travail pour les implants, ils fonctionnent très bien. C'est un problème de moins.

Les implants qui étaient devenus obligatoires délivraient lorsqu'il étaient activés une décharge électrique mettant immédiatement au tapis celui qui passerait sans prévenir au mode Berserk. Ils étaient bien entendu désactivables en cas d'attaques, et bien que l'opération puisse être douloureuse, surtout avec le rationnement en anesthésiant, elle était nécessaire pour éviter que les survivants ne s'entre tuent.

- Il y a quelque chose en préparation sur Korcula, pas très loin de Vela Luka, comme ca on peut utiliser les ressources de la ville.

- Ah et pourquoi Vela Luka ?

- C'est un petit hommage a Oliver Dragojevic. Tu connais la chanson non ?

- Oui je vois. J'ai vu que tu avais des disques de lui. Nous on a mis en place une communauté à Plitvice. On essaye de défendre les villes mais c'est de plus en plus dur. En plus des mutants étranger viennent ce qui constitue un double problème. Zadar ne tiendra pas plus de quelques semaines.

- Je resterais ici tant qu'une ville sera encore debout. J'ai reçu une invitation en tant que nation a rejoindre une base spéciale mais pour le moment on a plus besoin de moi ici. Comment vont les dalmatiens ?

- Très bien. Ils sont agités par contre. Tu devrais les récupérer.

- Tu n'auras qu'a me les apporter. Je loge ici maintenant.


***


Il étaient regroupés au bord des remparts de la ville. Tout les hommes et les femmes valides et en âge de se battre se trouvant sur Zadar surveillaient la frontière de fortune érigée entre la ville portuaire et l'extérieur. Un extérieur ou les mutants grouillaient, venus d'on ignorait ou, peut être bien des environs, ayant repéré la présence de chair humaine. Maja se tenait avec la nation. Il n'y avait plus de gouvernement a proprement parler depuis un moment et elle s'était portée volontaire pour assurer la régence des opérations de sauvetages et des communautés qui s'étaient formées. A l'heure actuelle il n'y avait plus que 4 grandes communautés croates. Ljubjana en Slovénie, Plitvice, située au sein de l'ancien parc national du même nom, Korcula sur l'île du même nom, étendu sur toutes les îles environnants, les mutants ne pouvant pas traverser la mer, ils étaient a l'abri et pouvaient facilement gérer des cas de contamination si il y en avait et Zadar, dernière ville, nouvelle capitale pour le moment. La jeune femme s'était placée de sorte a surplomber ses compatriotes pour que sa voix porte, pour leur adresser un message avant l'assaut pour purger l’extérieur de la ville. Les créatures de l’extérieur ne resteraient pas longtemps passives.

- Les paroles de Zrinski sont les seules pouvant décrire ce que je veux vous transmettre alors : « ...Sortons de cet enfer brûlant afin d'affronter nos ennemis en terrain découvert. Qui trépassera – se retrouvera aux côtés de Dieu. Qui survivra – son nom sera honoré. J'irais en premier, et ce que je ferai sera reproduit par vous-mêmes. Que Dieu me soit témoin – je ne vous abandonnerai jamais, mes frères et mes chevaliers !... »

Les croates eurent une ovation guerrière, répétant le bien connu « U boj ! U boj !» donc traduit cela donnerait « au combat, au combat » et tandis qu'on ouvrit les portes, la jeune femme en tête, on en entendait scander le chant patriote ayant été écrit sur l'histoire de cette même bataille ou Zrinski avait dit ce qu'il avait été repris par Maja a savoir la bataille de Szigetvar.



Croatie essuya son sabre de hussard maculé de sang. Cela faisait partie des choses qu'il avait pu sauver de Zagreb ce sabre. Autour de lui, beaucoup étaient inconscient en train de se reposer, du fait de l'usage de leur mutation. Dehors, ils avaient perdu quelques personnes mais ce n'était rien comparé aux dommages infligés aux créatures. Ils seraient tranquille pour un moment. Elle vint se loger contre lui, blessée et fatiguée. Chacun était perdu dans le souvenir de la précédente bataille. Une sirène d'alarme retentit a ce moment la.

- Attention a tous, il faut évacuer la ville, plusieurs cas de SDG se sont révélés parmi les civils. Il ne reste pas beaucoup de temps avant qu'il ne deviennent agressifs. Nous tentons de les éloigner pour les éliminer mais les personnes en mesure de se battre sont pour le plupart en état de sommeil.
Il fronça les sourcils. Elle se leva.

- On dirait que c'est la fin pour Zadar. Écoutes, je vais faire préparer des bateaux. Tu essayes d'évacuer un maximum de monde vers les îles et moi je vais rejoindre Venise. De la je pourrais me rendre vers Milan pour joindre la base. Au moins l'avantage c'est qu'en mer il n'y aura pas de mutants. Essayez de partir vers Otok Iž  et continuez vers le sud jusqu'à Korčula dans la mesure du possible.

- Tu ne pense pas rester ? On a besoin de toi ici tu sais.

- J'aurais mille fois préféré rester ici mais je ne peux pas, je dois rejoindre la base avec les autres nations. Garde Zoran et Lika pour moi, une fois sur place je pourrais m'en occuper.

Il lui déposa un baiser sur le front et s'en alla vers le port sans attendre sa réponse, lui laissant une quantité considérable de travail sur les bras et bien peu d'assistance...


***


La moto qu'il avait récupéré à Venise avait été détruite par des mutants après à peine vingt minutes de route; il avait du jeter son fusil vide, bien trop encombrant, il n'avait plus aucune munitions. Le soleil le déshydratait alors il se rationnait en eau s'affaiblissant par la même occasion. Son implant, trop fragile, s'était brisé. Croatie suivait l'ancienne autoroute, tout en vérifiant sur un papier qu'il avait apporté si il se rapprochait bien de la localisation de la base. C'était un véritable calvaire. Le semblant de contrôle qu'il lui restait avec sa mutation était l'éclair de lucidité avant de perdre connaissance, qui lui permettait d'aller se mettre à l'abri juste avant de s’effondrer, vidé. La nation alternait des phrases de folie destructrices ou il n'avançait pas nécessairement, avec des phrases consciences ou il lui était ardu de repousser les mutants avec simplement son vieux sabre. Il avait entretenu l'arme blanche avec un soin tout particulier. Le slave avait perdu toute notion du temps depuis son départ de Venise. Il n'avait pu préserver que très peu d'effets personnels, des objets peu utiles en eux même mais qu'il avait voulu apporter.

La base lui semblait proche maintenant, les panneaux indiquant bien la proximité du lieu. Pressé d'en finir, il allongea sa foulée, lorsqu'un groupe de mutant se présenta à sa vue. De plusieurs sortes différentes les créatures semblaient s’être rassemblée pour allier leurs capacités, cela s'était déjà vu. Lorsque le premier mutant s'approcha pour venir le frapper, la réaction fut immédiate, usé par le long voyage en solitaire. Son apparence changea rapidement, offrant tout d'un coup, l'image d'une subite bestialité. Il se lança à l'assaut, avançant comme dans sa lancée en direction de la base tout en détruisant ou tentant de détruire ceux se présentant sur son chemin. Croatie laissa un charnier a cet emplacement, sans conscient de ce qu'il faisait, le portait simplement l'espoir sourd d'arriver, volonté s'étant transmise a ce qui régissait ses actes sous cette forme. Puis, éreinté, il alla s'étaler non loin du parvis, sans connaissance.


***


Il attendait a la porte, le regard portant vers l'horizon. Il ne s'autorisait pas à aller plus loin, depuis qu'il était arrivé et rétablit, il s 'était fixé ces barrières comme limites de son bocal de poisson rouge.  Le slave s'était posé au laboratoire pour ne pas en bouger, puis bien heureux de retrouver les autres nations avait essayé de retrouver des vielles connaissances. Dans cette situation d'apocalypse il était heureux de revoir n'importe qui. Sur ceux parvenus a la base nombreux étaient ceux qu'il avait déjà connu.

Mais en cette heure il attendait la venue de la croate, annoncée par courrier quelques jours avant. Elle se joindrait au convoi de ravitaillement spécialement, mais elle ne pourrait entrer dans la base. Il avait besoin de la voir, de prendre des nouvelles du pays, et il était heureux qu'elle vienne. Lorsque le convoi passa par la porte, il se contenta de les saluer, cherchant du regard le jeune femme. Elle se présenta rapidement, fatiguée, bien loin d'être la petite intermédiaire stricte qu'il avait connu tout d'abord. Il la trouvait merveilleuse ainsi, semblant libre, un bandeau présentant la sahovnica autour du  bras. Croatie déposa un petit baiser sur ses lèvres avant de voir ce qu'elle tenait dans ses bras.

- J'ai ramené Zoran... Lika n'a pas pu survivre.

Le croate récupéra le chiot reconnaissant. Le petit animal dormait. Il souriait doucement. Elle sortit un sac qu'elle jeta au pieds de sa nation, un sac lourd, chargé de choses diverses.

- On a fait des excursions a Zagreb et Zadar et la voilà ce que j'ai pu récupérer t'appartenant. Enfin je n'ai pas tout, on devait se dépêcher, les villes grouillent de mutants.

- Merci beaucoup Maja, je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Comment vont les gens ? Combien de personnes reste t'il ?

- Peut être quelques dizaines de milliers de croates pas plus. Les communautés de Korcula et Plitvice se débrouillent bien, il y'aurait peut être des survivant dans le Velebit mais on n'est pas sur. La majorité sont partis a Ljubjana et en Italie et peut être qu'il y a un communauté indépendante vers Dubrovnik.

Il acquiesça. Croatie savait que c'était elle maintenant, avec quelques personnes ayant organisé la résistance a Zadar, qui assuraient la gouvernance. Avoir une telle dirigeante, bien que cela soit provisoire, lui plaisait. La nation slave voyait en elle quelqu'un ayant assez de ressources pour assumer cette charge.

- Prend soin d'eux. Je reviendrais pas avant un moment, je suis désolé je dois rester ici le temps qu'on trouve une solution. J'espère que je ne te manquerais pas trop

Lui offrant toujours ce sourire doux, il garda son chiot contre lui puis posa une main sur l'épaule de la jeune femme. Elle le regarda dans les yeux, et dit avec un petit rire.

- T'as pas intérêt a y passer avant moi en tout cas.

Elle remonta la cravate de la nation et lui rendit le baiser qu'il lui avait volé juste avant, puis s’apprêta a reprendre la route en sens inverse avec le convoi.

- T'en fais pas, on se reverras dans pas si longtemps pour commencer a reconstruire, compte sur moi !

Et le convoi s'éloigna petit a petit vers l'horizon, jusqu'a disparaître de son champ de vision emportant la croate loin...






 
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AuteurMessage
Anonymous
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MessageSujet: Re: Bodyguard ♦ Čovjek snuje, Bog određuje. Bodyguard ♦ Čovjek snuje, Bog određuje. Icon_minitimeJeu 2 Juil - 23:44
Félicitations pour ta fiche, tu es validé !

Kit de survie généré aléatoirement
► Une masse
► Un drapeau
► Une bouteille de désinfectant
► 5 rations de combat
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Bodyguard ♦ Čovjek snuje, Bog određuje.

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