Quand on rencontre Mirko pour la première fois, on comprend mieux pourquoi il est appelé le Mont Noir.

Un homme de très grande taille, à la stature musculaire moyenne, une masse musculaire bien répartie, équilibré, les épaules larges. Beaucoup sont impressionnés par son allure robuste, c'est vrai que cela peut être intimidant de parler à un individu dont la taille est proche des deux mètres. Les Monténégrins méritent bien leurs surnoms de géant, car ils sont nombreux à disposer de cette grande taille qui dépasse ceux du commun des autres Européens. Il est même plus haut que son confrère Serbie, mais ce n'est pas bien important. Mirko le laisse se prendre pour le "Roi du Monde". Sa force physique, et son endurance ne sont pas une façade. Vous pouvez essayer de toucher, c'est du solide. Car aussi surprenant que cela puisse paraître, Mirko est un sportif, qui a tout de même une préférence pour la discipline de la paresse, et l'art de prendre son temps.

Le monténégrin a un port de tête haut, un visage de morphologie carrée, dut à une lourde ossature de sa mâchoire, avec un nez droit saillant. De longs sourcils surplombent son regard perçant. Ses grands yeux sont de couleur marron clair. La chevelure de Mirko est abondante, de couleur brun foncé, virant vers le noir. Ses cheveux sont coupés courts au niveau du cou, et au-dessus des oreilles, quelques mèches indisciplinées flottantes qui encadrent son visage.

Notre géant des montagnes est un jeune homme souriant, quand il ne prend pas son air impassible, ou rêveur. Mais à cause des récents événements, si on le pousse à bout le monténégrin peut prendre un air particulièrement effrayant. Il cache soigneusement une marque qu'il a eut à l'épaule.

Bien que Mirko se soit ouvert aux autres pays, notre cher géant reste attaché aux vêtement voyant, de préférence rouge, avec quelques dorures. Mais avec la catastrophe qui a frappé le monde, il a dû mettre ses envies vestimentaires de côté.

Derrière son allure de montagne inaccessible, se cache un homme fort chaleureux et social. Appréciant se retrouver dans un café bondé, en proposant à ceux qui passent devant lui de venir partager un café. Il aime bien également partager un verre d'eau-de-vie, de vin ou autre boisson alcoolisée. Mirko est un homme très tolérant, mais également très traditionnel

Il pratique diverse activité sportive, du basket-ball, du football, du handball, et bien d'autre, sans être un drogué du sport. Le monténégrin sait ce que c'est de fournir des efforts, c'est pour ça que le plus souvent, il se préserve. Laissant le temps suivre son cours, n'agissant que lorsqu'il pense que c'est inévitable. Ses actions sont donc à chaque fois très pensée, lorsque l'enjeu est intéressant, il fournit de grands efforts. Le monténégrin n'est jamais pressé, ou nerveux. C'est généralement pour cette raison, que beaucoup de ses confrères le considèrent comme un paresseux. De nature très calme, en comparaison de son exaspérant voisin : Serbie.

Mais comme la montagne, son tempérament peut rapidement tourner. Qui se frotte un peu trop au monténégrin, finira par y laisser les plumes. Mirko peut avoir la rancune tenace sur certaines choses. Guerrier, avec une grande fierté. Une fierté qu'il a toujours beaucoup défendue. N'allez pas lui dire qu'il parle le serbe. Non ! Il parle le monténégrin, ce n'est pas pareil, même si il y a de nombreuses similitudes entre les deux langues. Mirko a cette volonté de se démarquer, de sortir de l'ombre du Serbe, de s'ouvrir aux autres nations, de se faire de nouveaux alliés. Le géant reste tout fois très lié à ses confrères, et anciens camarades.

Très proche de la nature, il se peut se vanter d'être l'un des rares pays ayant intégré l'écologie dans sa politique. Mirko y accorde un grand intérêt, mais depuis l'invasion des mutants tout à changer. D'autres priorités, bien plus vitales l'ont submergé. Bien qu'il garde un ton calme et neutre sur ce genre de sujet, à l'intérieur de lui, c'est comme si la montagne avait connu un effroyable glissement de terrain. On peut dire que Mirko ressemble bien à l'un de ses symboles, le lion, sauvage et paresseux.

Mirko coulait des jours heureux, profitant de sa longue existence. Tout était calme à présent, une époque bien différente des tumultes qui avaient rythmées sa jeunesse. Monténégro vivait sa vie, sans avoir son confrère Serbie constamment sur le dos. Son gouvernement le pressait parfois sur certains projets, sur des réformes, sur des négociations dans le but d'adhérer officiellement à l'Union Européenne. Quand il avait eu cette idée de rapprochement, il ne pensait pas qu'il devrait autant travailler, pour répondre aux attentes des nations. Qu'importe, c'était son choix, et quand il le fallait, Mirko y travaillait.
Alors qu'il savourait sa pause dans un bar, une tasse de café entre les mains, une accolade lui fit terminer le nez dans le breuvage chaud. La scène paraissait tellement incongrue, un jeune adolescent se tenait auprès du Géant, troublant ainsi sa pause. Le dit Géant s'essuya rapidement le visage, il connaissait bien le garçon, il s’agissait de Nikola. Ils partageaient souvent ensemble une bonne pause café. Mirko l'invita à le rejoindre, et ils discutèrent de tout et de rien. L'adolescent lui parla alors de cette histoire sur la nouveauté qui était entrain de révolutionner le monde, les mutations. Ce sujet était justement, parmi les nombreux projets que compter mettre en place son gouvernement. Beaucoup de ses confrères avaient déjà autorisé, et lancé les projets des mutations. Certains s'étaient jetés dessus, comme un enfant qui déballe et déchire son paquet cadeau pour obtenir le fameux présent. Tandis que lui comme à son habitude, ne se pressa pas plus que ça. À là place, il observa comment se dérouler ses mutations, chez le Serbe. Pourquoi faillait-il penser au travail lors de la pause ?
Mirko erra un temps, pensif sur cette discussion, Nikola avait l'air si enthousiaste en parlant de ces fameuses mutations, et il n'était pas le seul. Beaucoup de Monténégrins commençaient à s’intéresser aux mutations. Il était peut-être enfin temps d'autoriser l'arriver des mutations chez lui, et donc travailler sur la lancée de ce projet. Travailler… Le Géant s'installa dans l'herbe et regarde le ciel, il attendit que l'idée de travailler lui passe, il s'en occuperait demain.


À peine, quelques jours après le lancement du projet pour donner des mutations à ses habitants. Que de jeunes monténégrins allèrent recevoir les premières injections, les plus anciens restaient retissant, mais finalement plus de la majorité allèrent recevoir ses mutations. Il fallut quelque temps pour que les premières mutations se manifestent, s'est en allant au bar ou restaurant que Mirko pouvait au mieux les observer. Certains Monténégrins pouvaient grâce à leur mutation contrôler des éléments, disparaître, et tant d'autres choses à la fois étranges et curieuses. Ses habitants utilisaient leurs mutations que quand il était nécessaire, pas d’excès et tant mieux. Le Géant était soulagé de voir que ses mutations n'avaient pas bousculé les habitudes de ses habitants. Certains s'en servaient pour achever plus vite leur travail. Dans le bar Mirko avait retrouvé Nikola, qui était tout fier de lui faire une démonstration de sa propre mutation. Tant d'enthousiasme.
Et bien trop d'enthousiasme, Montenegro avait reçu des nouvelles de la part de certains de ses confrères et voisins, le Serbe était surexcité par la découverte de sa propre mutation, il apprit aussi que Croatie avait eu sa mutation, mais avant Serbie. Visiblement, les nations obtenaient la mutation qu'avaient la majorité de ses habitants. Les mutations étaient tellement variées sur son territoire, de plus beaucoup après l'injection n'avaient encore aucune mutation. Mirko n'était pas pressé, il verrait bientôt ou tard la mutation qui lui était réservée.

Le Décélération. Sa mutation, ainsi que celle de la majorité de sa population, était le décélération. Le Géant la découvrir par accident, quand un chat a failli faire tomber sa tasse à café préféré. Quand il a vu la tasse tomber, Mirko a tenté de la rattraper, mais il ne put que la frôler. À son grand étonnement, la chute fut ralentie légèrement, mais suffisamment pour attraper la tasse. Stupéfait, il essaya de reproduire cet étrange phénomène, pour être certain de l'expérience qu'il venait de vivre.
Il était sûrement le dernier des Balkans à découvrir sa mutation, mais il s'en fichait, car après tout, il l'avait enfin. D'autres Monténégrins découvrirent leurs capacités à pouvoir ralentir certaines choses, ils ne l'avaient tout simplement pas remarqué, car ce n'était que de légère utilisation maladroite. Mirko n'utilisait pas plus que ça de sa mutation, ne jugeant pas ça très utile, à part pour faire quelques blagues, quand l'envie le prenait.

Alors que les mutations faisaient fureur, une nouvelle réfréna cette euphorie, un mutant était apparu aux États-Unis. L'affaire ne fit pas plus de bruit que ça, et beaucoup n'y accordaient pas d'importance, considérant ce cas comme isolé sur le continent américain. Finalement, le cas n'était pas isolé, le phénomène de mutant après avoir touché les Amériques, toucha ensuite l'Europe, tâchant le monde et l'avenir, comme un verre de vin qu'on a renversé sur la belle nappe blanche. Notre monde était à présent souillé, avec l'impossibilité de faire marche arrière. Rapidement, les gouvernements réagissaient pour protéger au mieux les populations, repousser les mutants, les enfermer le temps de trouver une solution. Le mot d'ordre était de survivre. Pour se protéger, nombreux des Monténégrin commençaient à se réfugier dans les montagnes, où dans d'autres endroits stratégiques. Le gouvernement tenta de réaliser une alliance avec ses voisins, mais la rapidité de la propagation du fléau mutant tua le projet dans l'oeuf. Mirko, face à ce projet, était resté réserver, face à un même ennemi l'union fait la force, mais devoir se recoller au Serbe…
La situation n'arrêtait pas d'empirer, le Géant commençaient à s'inquiéter, se retrancher derrière les murs d'enceinte de Stari Bar semblait être une bonne idée, mais elle ne le serait pas à long terme. Cela faisait à présents quelques jours, que les membres de son gouvernement étaient tombés, à chaque fois qu'il se rappelait de cette tragédie avec douleur. Le pire des scénarios possible s'était produit, lors d'une réunion d'urgence, alors que les débats battaient leurs pleins, un des hommes chargés de la sécurité avait muté, et a fait un véritable carnage dans la salle avant de se faire abattre d'une balle dans la tête. Mirko fut tiré de ses pensées quand Nikola lui tendit une bouteille d'eau, la nation l'accepta avec un léger sourire. Au moins, le ravitaillement fonctionnait, il bu une gorgée puis rendit la bouteille à l'adolescent. Face à tout ce chaos, cela le rassurait de voir des visages qu'il connaissait.

Mais tout se dérober sous lui, comme un glissement de terrain qui emporte tout sur son passage. Des attaques de mutant, des cris agonisants, l'odeur du sang, les mutants avaient finalement réussi à passer les défenses de Stari Bar. Mirko essayait d'aider les habitants à fuir la ville, l'évacuation était bien longue. Alors qu'il arpentait les rues, vérifié que tout le monde était bien partit, Monténégro arriva vers l'ancienne chapelle. Et à ce moment précis, il vit Nikola à terre, tenté d'échapper à un mutant. Aussitôt, Mirko se jeta sur le mutant et lui agrippa le bras. Le monstre se défendit et lui griffa l'épaule, la nation usa de sa mutation afin de le ralentir le plus possible son assaillant, puis tira l'adolescent à l'intérieur de l'église. Il eut tout juste le temps poussé l'un des bancs, pour bloquer la porte, qu'il tomba à genoux. Une étrange douleur lui transperça la poitrine, comme si on le poignardait. Monténégro se dirigea vers Nikola qui peinait à respirer, ce dernier était blessé, une blessure bien trop profonde, l'adolescent se vidait rapidement de son sang. En voyant la mare de sang se former, Mirko tenta d'arrêter le saignement, ou du moins le ralentir le plus possible, tout en espérant que quelqu'un allait venir les aider. Ses mains plaquaient contre la blessure, ralentissant l'écoulement du sang, il sentait son contrôle défaillir à cause de la douleur de son épaule blessée, mais également de son coeur. La nation avait l'impression que son coeur allait lâcher à tout moment, il jeta un regard à Nikola, la flaque de sang ne cessait de croître. Et ce fut la dernière chose qu'il vit, avant que l'obscurité l’engloutisse.

Monténégro regardait d'un air las le paysage, il était dans un petit camp non loin de Stari Bar. Cela faisait bien une semaine qu'il était dans cet état, sans décrocher le moindre mot, la main plaquait sur son épaule bandée. Quelqu'un était effectivement venu les aider, le mutant avait été tué, la porte de la chapelle défoncé, et on les avait retrouvé. Nikola était mort de sa blessure dans cette chapelle, et lui, on l'avait retrouvé inconscient et en insuffisance cardiaque. Il n'avait rien pu faire, et sa douleur à l'épaule lui rappelait constamment ceci.

Il ne restait à présent qu'une cicatrice à son épaule, sa population s'était organisée en petit groupe de clans, qui vivaient en essayant de se mettre à l'abri des monstruosités qui sillonnées dans le paysage. La capitale avait chuté depuis longtemps, plus aucune ville n'était sure, il n'y avait plus que des clans éparpillés sur tout le territoire, survivant malgré les conditions. Mirko leur faisait confiance, ils allaient résister à ses mutants, et survivre, pendant que lui de son côté, il irait voir la situation chez ses voisins, espérant pouvoir trouver une solution avec eux pour arrêter tout ça.
Pendant son voyage chez ses voisins, il n'en trouva aucun, beaucoup étaient partit vers une base dans le nord de l'Italie, à proximité de Milan. Un lieu où se regrouper les nations, pour se concerter sur le problème mutant. En apprenant cela, Monténégro sentit un sentiment de solitude l'envahir, ils étaient tous partis là-bas, s'en lui en parler, pas un mot, pas une nouvelle, rien…
Finalement, il se résolut à partir vers le nord de l'Italie, Mirko partit seul, craignant que si on l'accompagnait, l'un de ses camarades d'infortunes ne se transformerait en mutant et l'attaque. Il n'avait pas le cœur à tué l'un de ses habitants, ses derniers étaient plus à l'abri caché dans les montagnes. Il ne prit avec lui que le strict nécessaire pour son périple vers l'Italie, marchant sur les chemins, en espérant trouvé rapidement cette fameuse base.