Wanna play my little game ?

Roumanie & Italie du Sud

Cela faisait plusieurs jours que j'y pensais, et plus je tentais de penser à autre chose plus l'envie devenait forte. Je mourrais d'envie de sortir du camp, or, on me l'avait bien fait comprendre, j'avais l'interdiction de sortir seul. Bien que j'estime pouvoir me défendre seul ( d'ailleurs je me demande pourquoi personne ne me croît quand j'affirme cela ? ) je me pliais néanmoins à cette condition, question de ne pas inquièter les autres inutilement. Mais le problème était le suivant qui daignerais m'accompagner ? Je n'étais pas très familier avec les autres membres de la base et leur demander de m'accompagner me semblait quelque peu déplacé. Mais le fait est qu'être la personne qui ne fait rien alors que tout le monde travaille comme des fous est un sentiment fort peu agréable si vous voulez mon avis. Finalement, après plusieurs tentatives, je parvins à me dénicher un camarade pour m'accompagner et qui plus est, beaucoup plus familier que je l'étais avec le territoire.


Le bruit de mes pas et ceux de l'italien étaient les seuls bruits que l'on percevait tandis que nous progressions à travers les décombres. Je n'avais pas la moindre traitre idée d'où nous nous trouvions ni même vers où nous nous dirigions. Je ne connaissais pas très bien cet endroit, je n'y avais posé les pieds que quelques fois et maintenant cette ville n'est que le pâle fantôme de ce qu'elle fut autrefois. Impossible pour ma personne seule de s'y retrouver raisons pour laquelle j'étais reconnaisant d'être tombé sur quelqu'un comme le brun afin de m'aider. Je n'avais jamais eu l'occasion d'être présenté à celui-ci, mais, je le connaissais de réputation. Or l'on disait de lui qu'il avait un caractère bien trempé et qu'il valait mieux éviter de le provoquer... Néanmoins n'importe qui me connaissant un tant soit peu devinera que cela n'a jamais et ne sera jamais dans mes habitudes de suivre les conventions. Je n'accorde pas ma confiance aux gens sans avoir au préalable joué un peu avec. Voyez cela comme vous voulez ce n'est pas les adjectifs qui manquent. Je suis un maniaque des joutes d'esprit et autre tour de passe-passe et je ne jamais nier l'être. Et si mes petits jeux m'ont attiré plus d'ennemis que d'amis ce n'est pas pour autant que je changerais. Et dès les premiers mots échangés avec le brun, je su qu’il allait devenir ma prochaine victime. Il avait fait froid toute la journée et maintenant que celle-ci touchait à sa fin l'atmosphère, c'était assombri rendant la vision des alentours beaucoup plus ardue. Nous arrivâmes finalement à un endroit où était entassé décombres, objets, bouts de ferrailles et autres pacotilles. Avec un peu de chance, nous pourrons trouver parmi ceux-ci des trucs réutilisable que nous pourrions ramener à la base. Je levais paresseusement mes prunelles écarlate vers l'italien et lançais d'un ton qui se voulait sympathique :

-« Alors camarade Italie du Sud prêt pour une séance d'épluchage d'ordures ? »

Je ponctuais cette phrase d'un gros sourire question de lui taper sur le système avant de me pencher, de relever mes manches et de me mettre à fouiller. Plusieurs minutes passèrent ainsi à quatre pattes dans les débris levant la tête de temps à autre au cas où un mutant se pointerait le bout du nez. D'ailleurs en parlant de nez vous ai-je mentionné l'odeur absolument exécrable qui régnait en ce lieu ? C'est comme s'il y avait un truc qui pourrissait depuis des semaines déjà... C'est à ce moment que je l'aperçus ... Elle... Un sourire machiavélique vint danser sur mes lèvres et je me retournais sournoisement vers le brun... Et lui jetait une peau de banane à moitié décomposée en pleine figure.

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Roumanie & Italie du Sud

J'éclatais de rire en appercevant la réaction de l'italien contre ''l'invasion banane'' . Je m'attendais à un cri de rage, au pire deux trois insultes mais pas à ça... Un petit couinement d'animal effrayé échappa au brun et je m'esclaffais de plus belle. Je demeurais insensible à sa myriade d'insulte qui me faisait ni chaud ni froid . Autant vous dirent que je suis un habitué, les malédictions et les jurons ça me connait ( merci à cette folle d'Hongrie et à sa charmante poelle). Toujours est-t'il que le brun au tempérament s'avança vers moi les poings serrés et une mine contrariée. Je le vis retirer le gant qu'il portait à sa main droite et haussais un sourcil curieux de voir ce qu'il allait faire. Avait t'il l'intention de me frapper ? Comptait t'il utiliser sa mutation sur moi ? Et si tel était le cas qu'elle était t'elle ? Cela était toutes les questions qui me traversèrent l'esprit à ce moment-là.

-« Oh pardon elle m'a glissé des mains !»

Ce n'est pas très sage de taquiner la bête alors qu'elle est en colère mais c'est plus fort que moi. Un rictus moqueur vint s'installer sur mon visage et je me mit à fixer le brun anticipant le moindre de ses mouvements. J'ignorais la mutation de l'autre nation mais s'il souhaitait l'utiliser contre moi j'étais prêt à le recevoir. Je me levais , et secouais la poussière qui s'était coller à mon pantalon observant l'autre avec une certaine curiosité. User de nos mutations alors qu'il y a peut-être des mutants dans les environs n'est pas la plus brillante des idées il faut se rendre à l'évidence. D'autant plus que j'ai tendance à m'épuiser plutôt vite.

-« Il y a un problème camarade ? »

Tout ce cirque me rappelle vaguement le jeu du chat et de la souris. Le problème principale dans une situation comme la notre étant de distinguer le félin du rongeur. La proie du prédateur. Bref, vous voyez le genre ... Je jetais un dernier regard méfiant aux alentours avant de laisser de nouveau mon regard dérivé sur l'italien.