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Afrique du Sud | “Then, when you see my eyes, you'll think “SHE'S GONNA EAT ME!”. And I suggest you to keep calm bra, I won't eat anyone here.”

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Afrique du Sud
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Localisation : Dans la nature
Ni humaine, ni animale
Afrique du Sud

Mon statut
Mutation: Métamorphose animale
Expérience: 0/1000
Inventaire:
MessageSujet: Afrique du Sud | “Then, when you see my eyes, you'll think “SHE'S GONNA EAT ME!”. And I suggest you to keep calm bra, I won't eat anyone here.” Afrique du Sud | “Then, when you see my eyes, you'll think “SHE'S GONNA EAT ME!”. And I suggest you to keep calm bra, I won't eat anyone here.” Icon_minitimeJeu 2 Juil - 20:58
APH : Edge of Eternity
Nothembi Tshwane

  
“Hope does not kill; I shall live in hope of getting what I seek another day.”
South African proverb


  


  
Présentation

  


« Sawubona, Hallo, Hi !
Nothembi Tshwane, (ça se prononce N'Thembi) l'on me surnomme souvent No, c'est plus simple à ce qui paraît et à  une époque je m'appelais Winifred, si tu tiens à rester en vie, je te déconseille de m'appeler ainsi.
Je représente la République d'Afrique du Sud (je peux te dire le nom de mon pays en une quinzaine de langues différentes), la plus prospère du continent africain il n'y a pas si longtemps encore.
La fête nationale de mon pays et de ce fait mon anniversaire sont le 27 avril, jour de la Liberté chez moi. Comme cela est plus que visible, je suis une Femme. Je suis Bisexuelle avec une légère préférence pour les hommes et actuellement Célibataire mais ce n'est pas dans mes projets me caser tout de suite, j'ai d'autres préoccupations que ça voyez-vous comme survivre par exemple je sais pas.
Ah oui, mon principal défaut est mon instabilité, que voulez-vous, quand on a un territoire sur lequel se trouvent plusieurs personnes de cultures différentes qui ne s'entendent pas forcément et trois capitales à l'origine, on se doute que c'est pas facile à vivre dans mon crane. D'ailleurs ma qualité majeure est l'ouverture d'esprit. Qui que tu sois, d'où que tu viennes, quelle que soit ta couleur de peau ou ce que tu aimes, quoi que tu aies fait, que ce soit qualifié de "bien" ou de "mal" peu importe, nous sommes tous égaux. »

Taille : 173,1 cm
Poids : 55 kilogrammes
Mutation : Peut se changer en panthère (alias la Bête ou Isilo), ses sens ont donc été modifiés et correspondent à la vision que peut avoir cet animal. Son ouïe et son odorat sont donc plus développés que la moyenne. Le plus gros changement réside néanmoins dans sa vision. La Sud-Africaine possède donc une excellente vision nocturne et très sensible à la lumière. Cependant lorsqu'elle portera son attention sur un objet particulier, son champ de vision se rétrécira sur cette chose, elle perdra conscience de ce qu'il y a autour de cette chose. Elle ne verra alors que ça. Elle ne fera donc aucune différence entre la jambe de quelqu'un et celle d'un cerf.

Sous cette dernière elle possède également toutes les caractéristiques d'un fauve et peut passer inaperçue au milieu de mutants. Cependant elle possède aussi l'instinct animal et peut difficilement se contrôler si elle se sent agressée, ne contrôlant plus sa force ni ce qu'elle pourrait faire.
À noter qu'elle garde aussi des gestes tenant de l'animal même sous forme humaine et inversement.
Arme de prédilection : Elle possède une grande affinité avec les armes de mêlée du fait de son passé de guerrière, le corps à corps y'a que ça de vrai. Même si elle se débrouille pas mal avec les armes à feu.
crédits


  
Physique

  


Ni humaine, ni animale. Elle est les deux, l'un cherchant à prendre le dessus sur l'autre, perpétuellement.
Sa forme animale est celle d'un léopard, symbole de férocité, à la fois craint et fascinant. Qui n'a jamais été captivé par l'intensité du regard de ces nobles félins ? Par sa robe tachée et sa démarche envoûtante par sa grâce ? Ce sont des choses qui frappent en premier. Le regard concentré et farouche, la peau marquée et le pas silencieux et félin sont partagés par les deux entités qui se partagent une même personne. Ce dualisme est visible par de nombreux facteurs si on y prête attention.
Mais avant tout, Nothembi, c'est une femme qui attire le regard non pas par une certaine esthétique physique, elle ne trouve pas son physique harmonieux ou agréable à regarder et pour cause, celui-ci possède bien des singularités et est loin de celui des top-modèles.

D'une taille plus que correcte, au physique typique des gens d'Afrique Australe, elle possède évidemment une peau sombre, mais loin d'être aussi noire que certains de ses camarades d'Afrique de l'Ouest ou de l'Est. Peau qui est également loin d'être parfaite puisque marquée de bien des manières. Il est nécessaire d'évoquer son cou (qui est un peu plus long que la moyenne, mais pas de quoi ressembler à une girafe non plus) et le bas de son dos (si un jour vous le voyez), où se trouvent plusieurs surfaces de peau bien plus claires que celle qui recouvre le reste de son corps. Dépigmentées, c'est ainsi que l'on pourrait appeler ces zone blanches ou plus claires plutôt insolites, il s'agit là de marques indélébiles de l'Apartheid qui a marqué la jeune femme à même sa peau comme cette période a marqué l'histoire de son pays. Quand à celle qu'elle arbore au dessus de la poitrine, plus sombre que celles qui représentent l'Apartheid, c'est dû à une nouvelle séparation raciale qui scinda son pays.

L'on remarquera également que la représentante de la nation Arc-en-Ciel porte un grand nombre de cicatrices plus ou moins récentes. Dans son dos, si celui-ci est montré, et plus précisément dans le haut, juste en dessous de la nuque, on remarquera trois belles balafres. Trois guerres importantes dans l'histoire de son pays. La première (qui est en fait plusieurs cicatrices qui semblent n'en former qu'une seule) représente les Guerres Cafres, entre les colons européens et les Xhosa. La seconde, la plus profonde, est due aux guerres Anglo-Zouloues. Enfin la dernière, la plus claire, a été causée par les Guerres Boer. Ces trois cicatrices, elle a appris à vivre avec. Avec le temps, elle s'y est fait. Mais aujourd'hui, elle arbore bien d'autres balafres dus aux événements récents de son pays. Leur raison sera expliquée plus tard.

Passons à la forme de son corps. Nothembi a toujours eu des épaules carrées et une bonne constitution physique. Loin d'être taillée comme une bodybuildeuse, il en demeure qu'elle possède un physique nerveux et athlétique. Bien qu'elle ne soit pas particulièrement plantureuse, il en demeure que son corps reste féminin. La façon dont elle se meut et ses attitudes le rappellent bien. Elle a tout de même des abdominaux et les muscles bien formés.
Avec le manque de nourriture, elle a considérablement maigri et de ce fait ses dernières sont aujourd'hui beaucoup plus marquées qu'avant, tout comme ses joues qui sont plus creusées qu'à une époque.
Elle ne possède pas une grosse poitrine, cette dernière est de la taille moyenne de son pays, voire même un peu moins développée.
De même ses hanches sont à peine marquées, mais c'est tellement léger que l'on pourrait dire que ce n'est pas du tout le cas. En revanche, les os de son bassin le sont bien.
On sera obligé de remarquer cependant une chose : ses jambes. Longues, fines et musclées. De vraies jambes de gazelles.

Enfin, son visage. En forme de cœur, aux pommettes bien marquées, aux joues légèrement creusées par la faim. Elle possède une bouche aux lèvres très pleines et bien dessinées, souvent étirées en un beau sourire qui dévoile des dents très blanches, ce demi-sourire bien à elle que l'on pourrait qualifier d'"arrogant" qui la définit bien. Son nez est court, épaté et est barré par une cicatrice. Il convient de finir sur son regard.
Ce qui frappe, c'est d'abord leur forme. Des yeux bien en amande, que l'on qualifierait de "bridés"; ils sont semblables à ceux des KhoiKhoi, les premiers habitants de l'Afrique du Sud. Ensuite la couleur des iris. Loin d'être des puits sombres, ils sont très clairs, d'une couleur miel, déstabilisants, ils ressortent sur la peau sombre. Ils sont semblables à ceux du fauve duquel elle prend la forme. Lorsqu'elle commence à perdre le contrôle, ceci est visible dans ses yeux qui changent d'allure. Quand la Bête commence à avancer, les yeux deviennent farouches, méfiants, balayent l'espace du regard avec vivacité.
Ceux-ci sont surmontés de sourcils bien dessinés et le gauche est coupé en deux par une fine cicatrice.
Ce visage est encadré par une crinière courte de cheveux crépus qui sont loin d'être disciplinés mais ça donne un certain style. Elle a toujours préféré ce genre de coupes de cheveux, plus pratiques à son sens et encore plus aujourd'hui.

Quand à ses choix vestimentaires, l'on voit qu'elle a tendance à préférer être libre dans ses mouvements et tend à favoriser les vêtements qui se retirent vite pour pouvoir se transformer le plus rapidement possible à en témoigner toutes ses parcelles de peau visibles. Elle a tendance à porter un débardeur ou un bandeau de poitrine avec une chemise ou son sweat (taille XXL dans lequel elle flotte largement et dans lequel on pourrait y entrer plusieurs copies d'elle) par dessus pour cacher son dos; un jean ou un short en général très court qui dévoile ses jambes (on peut remarquer une belle cicatrice sur la cuisse droite qui a été faite récemment par une hyène) et des rangers à ses pieds (quoi qu'elle aime se balader pieds nus).
Cette simplicité au niveau de ses vêtements contraste avec son goût pour les bijoux, qu'elle aime à porter et à exhiber et tout ceci dévoile ses deux tatouages : des motifs géométriques autour du drapeau de son pays qui font penser aux arts ndebele sur l'épaule gauche et les vers d'un célèbre poème de J. R. R. Tolkien sur le flanc du même côté ("All that is gold does not glitter, Not all those who wander are lost").


  
Caractère

  


Nothembi a toujours été une personne aventureuse et curieuse, aimant le danger et poussant à l'extrême ses capacités physiques dans le simple but de se tester. À une époque elle combattait des hippopotames à mains nues et nageait librement avec des requins dans les eaux du Cap (et elle en serait encore capable aujourd'hui). Le danger ? Elle le mange littéralement et ne connaît en aucun cas la peur (sauf exception). Son tempérament de feu s'est néanmoins apaisé avec les temps qui courent même si elle reste intrépide dans la plupart de ses gestes. Elle possède un caractère bien trempé et ne se laisse pas marcher sur les pieds même si son apparence est celle d'une femme calme et maîtresse d'elle même.

D'ailleurs si on ne veut pas la froisser, il vaudrait mieux éviter de parler du racisme qui est sa Némésis ou la priver de liberté, les cages, il n'y a rien de pire. Son peuple s'est battu pour l'égalité, l'indépendance et plusieurs autres choses de ce genre, et elle y tient maintenant qu'elle les acquises.

Enfin, maîtresse d'elle même, cela reste d'apparence. Nothembi était d'une patience hors du commun avant que sa mutation ne vienne dans sa vie. Maintenant, elle est facilement irritable, il ne faut pas beaucoup pour l'énerver. L'animal en elle ne dort jamais d'un sommeil profond et se réveille extrêmement rapidement. Autant pour les paroles elle réagit peu, mais les gestes sont très importants. Elle agira extrêmement rapidement si elle se sent agressée, même s'il s'agit d'un jeu pour une personne. Ses réactions sont très semblables à la léoparde même si la jeune femme garde un semblant d'humanité. Heureusement d'ailleurs... Même si les tensions entre les différentes ethnies de son pays ont laissé des traces non seulement au niveau physique mais aussi mental comme des actions ou paroles paradoxales par rapport à ce qu'elle peut faire ou dire antérieurement. Cela peut également expliquer ses longs monologues qu'elle entreprend quand elle est seule dans plusieurs langues, comme si plusieurs personnes parlaient.

C'est également une personne joueuse, qui aime les défis et qui les relève sans hésiter. Elle aime taquiner, on le remarque aisément. Elle ne cherche pas à offusquer en général quand elle dit quelque chose, loin de là. Mais si elle fait ce genre de choses c'est pour oublier. Pour se calmer, pour penser à autre chose.
Elle est du genre à ne pas pouvoir bien dormir la nuit, à être dérangée par ses rêves... Ces derniers étant plus des cauchemars. Elle a le sommeil léger et de ce fait se réveille aisément lorsque celui-ci est troublé.

Nothembi tient à sa liberté, plus que tout au monde. Elle voit dans tous les types de relation un rapport inégal puisque se rapprochant du lien qu'entretiennent un dominant et un dominé, surtout dans les relations amoureuses (dont elle a peur, autant être honnête, et qu'elle essaie d'éviter le plus possible même s'il lui arrive de se caser pour un temps plus ou moins long) et auxquelles elle préfère souvent la compagnie d'un partenaire d'un soir. Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'une personne très tactile, qui a de contact, platonique ou non. De même, elle aura tendance à réagir sur le qui-vive et de manière plutôt agressive quand l'on fait des remarques sur son mode de vie. Elle est adulte, elle fait ce qu'elle veut. Elle déteste qu'on lui donne des ordres d'ailleurs, surtout quand la Sud-Africaine a jugé que l'on est mal placé pour le faire (d'ailleurs elle sera plus violente si la remarque vient d'un Européen et en particulier d'un britannique. Raisons historiques).

Mais, aussi violente et agressive soit-elle lors d'une confrontation (que ce soit sur un plan physique ou verbal), la Sud-Africaine est une personne qui pardonne très facilement, elle applique à la lettre les principes de Nelson Mandela. Mais je ne vous cache pas que c'est parfois assez difficile. Par exemple, la bataille d'Ulundi lui est restée en travers de la gorge, ou encore les guerres anglo-boer qui ont conduit à l'internement des afrikaners dans des camps de concentration (le cas de Lizzie Van Zyl a été pour elle un vrai traumatisme). Mais ceci est pour les cas les plus extrêmes. En temps normal, elle ne se charge pas le cœur avec des rancœurs qu'elle juge inutiles. C'est pour cela qu'elle aura de la facilité à aller voir quelqu'un avec qui elle s'est brouillée et lui parlerait normalement.

Mais cette jeune femme est également d'un optimisme rare, encore plus en ces temps qui courent. Aussi durs soient les temps qu'elle vit, elle continue d'espérer que la situation s'arrange et est prête à se battre pour que ça soit le cas. D'ailleurs « Nothembi » en zoulou veut dire « foi ». Elle est déterminée, c'est un fait et elle fait tout pour arriver à ses fins, enfin sans rentrer dans les extrêmes évidemment. Elle garde des valeurs morales tout de même.

Elle est claustrophobe aussi. Que voulez-vous, elle a toujours été habituée aux grands espaces. Confinée, c'est un fauve en cage, elle se sent plus nerveuse que d'habitude, elle est plus irritable, encore moins patiente.

Il est également important d'évoquer un aspect beaucoup plus doux de sa personnalité, qu'elle a tendance à cacher par orgueil. Cette facette contraste à son tempérament de feu. En effet, Nothembi est une main de velours dans un gant de fer. C'est une personne qui cherche de la tendresse mais qui ne le demandera jamais directement par pure fierté. D'ailleurs, elle sait se montrer maternelle et douce si besoin est, notamment envers les plus jeunes - elle a toujours voulu avoir des enfants et de ce fait son plus grand regret en tant que nation est le fait qu'elle soit incapable d'en avoir, en cela, elle peut traiter certaines nations comme des enfants (notamment Namibie et Lesotho qu'elle considère comme ses protégés mais également d'autres si besoin est).



  
Histoire

  



Elle avait lu le communiqué, à de maintes reprises. Dans le bureau du président, elle était face à lui, un cendrier devant elle et une cigarette encore fumante qui reposait dedans. Les yeux miel parcouraient encore et encore le papier.
— Je pensais à la métamorphose animale.. Qu'en penses tu ? Toi qui es férue de bêtes ça devrait te plaire.
Le regard clair se leva du papier et se mit à observer la figure de Jacob Zuma.
— Je t'avoue que je ne sais pas...
Cela semblait être une bonne idée mais.. comment réagiraient les habitants ? Allaient ils vivre en paix ou s'entretuer ?
L'idée en elle-même était enviable, qui n'avait jamais rêvé de se transformer en animal ? Mais Nothembi craignait pour la paix intérieure de son pays, l'Apartheid était encore un événement récent, une plaie fraîche qui commençait à peine à cicatriser.
— Je vais y réfléchir... dit-elle seulement avant de prendre son sac et de quitter le bureau.

Sur le long trajet qui menait jusqu'à sa résidence personnelle, elle réfléchissait, pesait le pour et le contre. Le crépuscule jetait des lueurs violentes sur les paysages de l'Afrique du Sud. Son pays. Nature belle et indomptable. Nothembi sourit, elle ne se lassait pas de ce spectacle aux milles couleurs. La nation arc-en-ciel dans toute sa splendeur. Elle arriva à une maison spacieuse, sans enclos l'entourant, dans un style qui rappelait les cases des natifs mais qui avait également un air européen. Le 4x4 prit sa place habituelle et la jeune femme sortit. Elle remarqua une moto, indication que Kimberley, une jeune coloured qui s'occupait de sa maison et de ses animaux en son absence, n'était pas encore sortie pour la soirée. Nothembi marcha vers la porte et l'ouvrit avant de se faire assaillir presque immédiatement par deux bêtes de plutôt belle taille. Elle manqua de tomber quand la boerboel, chien gigantesque sud-africain, l'accueillit joyeusement mais Nothembi ne parvint pas à garder l'équilibre quand Ukuzila, le guépard arriva à son tour en poussant des cris joyeux.
— Lexie, Ukuzila, où vous êtes encore passés ?
La figure blonde de Kimberley se montra et elle arbora un air surpris en voyant la maîtresse des lieux, assise sur le sol, toujours en tenue de fonction et hilare face aux marques d'affection des deux bêtes.
Sissie ? Je ne m'attendais pas à vous voir, vous auriez pu prévenir !
Les yeux miel de Nothembi de mirent à la fixer et un grand sourire ourlait ses lèvres.
— Je dois donc prévenir quand je rentre chez moi ? rétorqua-t-elle en riant. C'est nouveau.
La représentante de la nation repoussa les deux animaux en leur disant à quel point ils étaient lourds et collants.
Elle disait ça mais elle les adorait.
Le visage de Kimberley vira au rouge de gêne.
— Nee, jammer...
Nothembi éclata de rire et lui tapota l'épaule dans un geste maternel.
— Ce n'est rien va, va sortir un peu pour te détendre, va boire un coup, tu l'as mérité !
Elle prit la main de la jeune fille dans un geste doux et y déposa des billets avant de refermer la main.
— Profite et fais bien attention à toi. D'accord ?
— Mais... Kimberley regarda sa main. C'est beaucoup trop Sissie.
La nation éclata de rire.
— Ne sois pas ridicule, tu as gardé la maison et ces deux diables, tout travail mérite récompense. Tes parents seront ravis quand tu leur rapporteras ça, ils en ont besoin après tout... Tu l'as mérité et je te récompense comme il se doit.
L'adolescente finit par se résigner et accepta l'argent offert. Une fois qu'elle fut partie, Nothembi soupira et se mit à l'aise. Elle se mit alors à réfléchir à la proposition qu'on lui avait faite. Avoir une mutation, un pouvoir, quelque chose qui pourrait aider les gens et plus largement son pays tout entier. Peut-être que ça l'aiderait à gravir cette pente ardue... mais elle pense également aux risques que cela impliquait. Qui sait ? Peut-être que les gens en profiteront pour s'entretuer si la mutation le leur permettait. Évidemment, elle ne voulait pas que cela arrive, elle ne voulait pas que son peuple soit encore plus divisé qu'il ne l'était déjà.
Cette pensée la traversait, la hantait presque. Lorsqu'après sa douche elle s'habillait face à un miroir, son regard percuta puis s'attarda longuement sur le bas de son dos nu. Une tache blanche tranchait sur la peau sombre, le contraste pouvait sembler fascinant à quiconque le verrait mais pour elle, la réalité était toute autre. C'était un fardeau.
L'Apartheid était encore récent. Une plaie encore fraîche dont la cicatrisation était inconnue. Elle n'avait pas envie de sombrer là dedans à nouveau.
— La métamorphose animale... pensa-t-elle d'un coup.
Zuma n'avait pas dit ça au hasard. Les sondages et autres plébiscites montraient à quel point cette idée était populaire parmi les Sud Africains. Un retour aux sources, à la nature, aux fondamentaux. Peut-être était-ce ce qui fallait après tout. Elle y repensait longuement lorsqu'elle alla s'occuper d'Icilongo. L'éléphanteau barrissait joyeusement sous les caresses de sa maîtresse.

— Le passage d'un état à l'autre est quelque peu douloureux. expliqua le docteur James Mbotho.
Il travaillait dans un centre de recherches situé au Cap Oriental. Centre de recherches qui avait été mis en place dans le cadre de la démocratisation des mutations.
Nothembi eut envie de rire en se dirigeant dans la chambre d'observation qui lui avait été indiquée par l'homme. Elle ne portait qu'une robe d'hôpital. Il était peu conseillé de porter trop de vêtements quand on se transformait pour plusieurs raisons. Naturellement, ils pouvaient se déchirer ou se déformer, ensuite, ils pouvaient également gêner le processus. Une simple robe d'hôpital ne constituait pas une grande gêne.
— Oh vous savez, la douleur et moi, c'est une longue histoire.
— Certes... déclara James l'air grave. Prête ?
— Et comment.
Une fois seule dans la chambre, Nothembi tentait de maîtriser son souffle. Première transformation, nervosité. On pouvait dire ce qu'on voulait, Nothembi était une personne très nerveuse. Elle se concentra et suivit les instructions qu'on lui avait données. Un vif sentiment de brûlure s'empara d'elle. Elle hurla de douleur pendant qu'elle entendait et sentait son corps se tordre pour changer de forme. Plus l'animal en lequel on se changeait était différent de l'homme, plus grande était la souffrance. Une fois que le processus de transformation fut terminé, elle put voir le monde avec des yeux nouveaux, ses sens, plus développés, lui permettaient de détecter ce que jadis elle ne pouvait pas remarquer. La voix du docteur Johnson retentit dans la chambre.
— La métamorphose s'est très bien déroulée, Mzansi. Reprenez forme humaine à présent.
Nothembi ne savait pas en quel animal elle s'était transformée, rien ne le lui disait. Elle était un quadripède en tout cas, mais lequel...
La douleur revint quand elle reprit forme humaine, la robe d'hôpital qu'elle portait auparavant n'avait pas tenu le coup de la transformation et Ann Johnson entra, aida la jeune femme à se redresser et posa une couverture sur ses épaules. Nothembi se serra à l'intérieur avant d'essayer de se relever, plutôt gauchement.
— Doucement... murmura Ann. Suivez moi, il faut reprendre des forces.

Ann opéra une prise de sang, "nécessaire" selon elle et James apporta un plateau repas avec une tasse de café fumante.
— Quel bel animal en lequel vous vous êtes changée... déclara-t-il d'une voix admirative.
Ann hocha la tête en signe d'accord.
Le regard miel les toisa, l'un après l'autre.
— Quel est-il ?
Cela pouvait être le lion, le rhinocéros, l'antilope, l'oryx, le guépard... La nation ressentit quelque peu d'excitation à l'approche de l'annonce de la nouvelle.
— Le léopard.
Nothembi eut l'impression qu'elle allait s'étouffer avec le café. Elle l'avait avalé de travers et toussait vivement.
Le léopard.
Un bel animal. Mais dans le folklore africain, il était mangeur d'hommes et réputé pour sa férocité.
Un animal ambivalent. Fascinant mais craint. Nothembi aimait les félins mais son héritage natif rendait cette nouvelle amère.
— Et... je ne crains rien ? J'aurai l'entier contrôle de cette forme ?
— Évidemment.

Nothembi avait pris quelques jours pour partir au Cap. Elle observait l'océan, les pieds dans le sable. Elle avait déjà croisé des personnes usant de leurs mutations, cela lui avait permis de relativiser quant à la sienne d'une part et de l'autre, les gens semblaient vivre plus en paix qu'avant, elle avait sans doutes été trop méfiante. C'était la pleine saison touristique et l'on entendait les gens parler mille langues dans les rues, la jeune femme put voir d'autres mutations préférées dans les autres pays.
— C'est beau... dit quelqu'un à côté d'elle.
C'était un jeune homme, sans doutes d'à peine une trentaine d'années, blond, mal rasé et qui avait son matériel de plongée à ses pieds. Il avait un accent que la sud-africaine ne parvint pas à identifier précisément mais qui ressemblait à celui des australiens. La ressemblance était trop flagrante pour ne pas la remarquer.
— N'est-ce pas ? dit-elle en riant.
Habillée comme elle l'était, elle pouvait passer pour une jeune femme sud-africaine lambda. Elle pouvait venir de n'importe où, être de n'importe quelle ethnie, avoir une histoire quelconque, un métier aléatoire.
Sauf que c'était une nation, sur ses épaules elle portait toute l'histoire d'un pays et d'un territoire.
— En Australie vous n'avez pas l'Atlantique.
Le jeune homme la regarda, interloqué.
— Comment vous savez que je viens d'Australie ?
Nothembi tourna la tête vers lui et retira ses lunettes de soleil pour les poser sur le haut de sa tête.
— Votre accent est bien reconnaissable. Répondit-elle avec un sourire.
— Je viens d'Australie mais je ne suis pas aussie. Je suis né sud-africain.
— Ah vraiment ? Prouvez le ?
— Je n'ai croisé personne en Australie qui dise "lekker" aussi bien que moi. Hugh Du Clos, enchanté !
— Nothembi Tshwane.

Ils passaient pas mal de temps ensemble. En tant qu'amis avant tout, même si des deux côtés il y avait des flirts en permanence. Parfois tous deux buvaient assez d'alcool pour se retrouver au lit mais aucun des deux ne tenait à se stabiliser. C'était ironique parce qu'ils le faisaient inconsciemment mais le niaient, par pure fierté. S'ils ne se considéraient pas comme "ensemble", tous deux seraient allés voir ailleurs, simplement, ce qu'ils se retenaient de faire.
Un soir, ils étaient de nouveau dans un bar.
— Tu crois que si je dis à Heyneke Meyer que je peux me transformer en springbok j'intégrerai l'équipe pour le mondial ?
Nothembi qui buvait sa bière se mit à pouffer.
— En tant que mascotte ouais.
Elle ne s'était pas transformée depuis un moment, parfois elle remarquait qu'elle avait des actions tout sauf humaines mais cela ne l'apostrophait pas. Parfois la bête grognait mais elle l'ignorait.
Hugh n'eut pas le temps de rétorquer, un silence presque mortuaire s'abattit d'un coup dans le bar.
— Shhh... Taisez vous.
Tous les yeux se rivèrent sur la télévision.
— Attaques répétées... Violences entre Zoulous et Xhosas... Nombreux morts et blessés dans la communauté Afrikaner... De nombreux camps d'immigrés ont été attaqués... Nombreux décès à déplorer...
Nothembi écoutait, le regard vide, elle tremblait... Suite à des semaines de paix où elle avait pu goûter à la joie d'avoir un pays uni, voilà que tout s'effondrait.
Des murmures s'élevèrent dans le bar. Hugh se mit à serrer une des mains de la jeune femme dans la sienne dans un geste de réconfort.

Les jours qui passaient virent la situation vite se détériorer. Une guerre civile. Voilà ce à quoi l'Afrique du Sud était en proie. Les rues étaient devenus les lieux d'affrontements violents. Chaque jour passait avec son quota de victimes... blessés,  disparus, morts... la mutation nationale permettait de faire disparaître les traces, on n'avait pas les moyens d'analyser qui avait tué qui et surtout, le nombre de victimes était tel que les enquêtes étaient jugées comme une perte de temps par les autorités.
Nothembi était restée chez elle, anéantie par cette situation, jusqu'à ce qu'elle fut appelée par Jacob Zuma.
Elle se retrouvait dans son bureau, elle avait les traits épuisés, le président était face à la fenêtre.
— Il est nécessaire... dit-il en brisant le silence. De séparer les communautés.
Le cœur de Nothembi ne fit qu'un bond. Ce qu'elle craignait le plus était de retour.
Un nouvel apartheid.
— Il le faut pour que la paix reste. Des contrôles seront mis aux frontières de chaque communauté. Nous sommes toujours un seul pays mais cette situation est intolérable.
La jeune femme ne disait rien, ne faisait qu'écouter. Elle avait les yeux rivés sur ses avant bras, portant des griffures qu'elle n'avait jamais vues jusqu'à présent.

— Sissie... Ça ne va pas ? s'enquit Kimberley.
Nothembi ouvrit les yeux et tenta d'esquisser un sourire.
— Ne t'inquiète pas... Lexie.. elle siffla. Lexie.
La boerboel se montra mais regarda sa maîtresse avec méfiance.
— Woza lapha ma belle...
Mais Lexie ne s'approchait pas. Chose qui était étrange. Ukuzila non plus ne bougea pas de là où il était. Nothembi fronça les sourcils, quelque chose clochait.
— Sissie ?
— Quoi encore ? cria presque Nothembi, d'un coup, sans raison, on aurait dit un rugissement. Lexie et Ukuzila grognèrent.
Kimberley grimaçait et essayait de ne pas pleurer tant elle avait eu peur.
— Tu saignes Sissie...
En effet, son débardeur blanc était soudain maculé de sang, vermeil.


Nue, face à son reflet dans le miroir, Nothembi se regardait. Sa peau était marquée de nombreuses griffures semblables à celles qu'elle avait remarquées sur ses poignets dans le bureau présidentiel. C'étaient là les conséquences physiologiques de la guerre civile qui faisait rage dans son pays et lorsque ses yeux remontèrent, elle remarqua une zone plus claire que sa couleur de peau d'origine mais plus sombre que celles de son cou et du bas de son dos... Elle l'effleura et frémit, le souffle coupé.


"— Aux États-Unis à présent. Une créature a été observée, on ignore de quoi il pourrait s'agir mais de nombreuses personnes s'accordent à penser qu'il s'agisse là des conséquences des mutations. Qu'en pensez vous docteur Johnson ?
— Les mutations ne représentent aucun danger en tant que telles, c'est l'usage que l'on en fait qui est dangereux.
— Doit-on s'attendre à ce que ce genre de créatures arrivent en Afrique du Sud ?
— Il doit s'agir d'un malandrin qui fait une plaisanterie douteuse pour attirer le buzz sur Internet. Ce genre de créatures comme vous dites se trouvent partout."
Kimberley observa Nothembi.
— Qu'est ce que tu en penses ?
La nation ferma les yeux.
— J'ai un mauvais pressentiment.


Les semaines passaient, un calme oppressant s'était abattu sur le pays. Nothembi avait peu de nouvelles de Hugh mais elle savait qu'il était capable de se débrouiller, elle avait d'autres chats à fouetter. Cela faisait à présent trois ou quatre mois qu'elle n'avait pas pris forme animale mais ses pensées étaient ailleurs. Ses animaux semblaient de plus en plus se méfier d'elle et elle était particulièrement irritable, s'énervant assez rapidement sans qu'elle en aie conscience.

"— L'on a observé des créatures faisant penser à celle trouvée aux États-Unis. Apparemment, d'autres ont été trouvées dans les autres continents, les scientifiques craignent le pire."
"— L'on a appelé cela SDG. Syndrome de Dégénérescence Génétique, nous ne savons pas en quoi cela consiste mais j'appelle la population à la plus grande prudence. J'invite également les sud-africains à l'exercice des consignes de sécurité que je vais énoncer... Pour éviter la propagation au sein des ethnies, moi, Jacob Zuma, président de la république d'Afrique du Sud, vous annonce que la séparation est abolie à compter d'aujourd'hui."
"— Les survivants sont appelés au Cap. Là-bas, ils feront l'objet d'examens. S'ils sont sains, ils seront envoyés sur Robben Island,."

Elle avait changé, considérablement. Aujourd'hui sur Robben Island, le soleil brillait et le ciel était sans nuages.
Elle avait maigri, son corps était parsemé de nombreuses cicatrices. Elle fumait eten réfléchissait. Kimberley avait été tuée par des mutants, elle n'avait pas pu la sauver. Décédée comme des millions de Sud Africains, ce qui faisait que l'on comptait environ 500 000 personnes seulement dans le pays. À Jacob Zuma succéda le Multiethnics South African Council ou Conseil Multiethnique Sud Africain au pouvoir. Ce dernier l'avait mise au courant d'une base à Milan où se rassembleraient les nations. Elle s'inquiétait pour celles qui étaient les plus proches d'elle. Lesotho et Namibie n'avaient pas donné de réponses à ses appels.
Quelqu'un vint s'asseoir à côté d'elle et elle posa sa tête sur son épaule.
— Tu as décidé ? Le MSAC n'attendra pas indéfiniment... dit Hugh. Là encore ils attendent ta décision.
Il avait rejoint l'armée de lutte contre les mutants et s'occupait du maintien de l'ordre. Il avait perdu une jambe lors d'une mission et avait tenu à continuer la lutte. Il portait une prothèse qui remplaçait son membre manquant.
Il frotta le bras de la jeune femme en la prenant contre lui. Elle se sentait encore plus maigre quand il la prenait dans ses bras avec sa stature de rugbyman.
— Je sais que c'est pas facile... Mais il vaut mieux que t'y ailles. Pour nous tous...
— T'as un train de retard. Je leur ai annoncé ce matin que je partais.
— Quand ?
— Demain matin.
— On pourra passer une dernière nuit ensemble alors. On sera pas bourrés mais ce sera lekker quand même.

Le lendemain, elle prit son sac, prête à partir. Elle s'était recueillie dans la cellule de Nelson Mandela. Elle regarda le conseil devant elle. Desmond Tutu s'approcha.
— Puisse ton chemin se dérouler sans encombres. Nous comptons tous sur toi.
Il la prit dans ses bras.
— Rolihlahla serait fier de toi.
Elle retenait ses larmes et hocha la tête.
Hugh s'approcha et retira son sweat shirt Springboks avant de le lui tendre.
— Il fait froid là-bas il paraît. T'en auras plus besoin que moi... il ajouta avec un sourire arrogant. Si on te cherche hésite pas à frapper !
Il attira le regard peu amène des membres du Conseil. Chacun vint lui dire quelque chose ou offrir un petit quelque chose qui serait utile.
Elle partit sans se retourner, prenant sa forme féline. Toujours aller vers le nord. Le cœur serré, elle entreprit un long périple loin de chez elle pour le bien des siens.


Le voyage avait été long et éprouvant, elle n'avait pas repris forme humaine depuis le début et elle ne le fit que lorsqu'elle se retrouva devant les portes de la base. Elle était à bout de force, elle frappa et lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir, perdit connaissance sur le sol.


  
Derrière l'écran

  


Pseudo : Hyde, SA, No, Nono, Quetz (#keur), « Pourquoi tu prends souvent des personnages africains ? »
Âge : Je peux aller dans les bars français et boire de l'alcool
Sexe : Le sexe faible askip
Comment avec-vous connu le forum ? PK
Que pensez-vous du forum ? Je pense que si j'en avais eu une opinion négative je ne serais pas là haha~
Quelle est votre disponibilité ? Aussi souvent que possible
Code du règlement Validé par Dickmark
Autre chose ? Je vous ai épargné le désuet "Hear me roar". D'ailleurs il se peut qu'il y ait des fautes, elles seront corrigées d'ici peu
© Ju de Never-Utopia
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MessageSujet: Re: Afrique du Sud | “Then, when you see my eyes, you'll think “SHE'S GONNA EAT ME!”. And I suggest you to keep calm bra, I won't eat anyone here.” Afrique du Sud | “Then, when you see my eyes, you'll think “SHE'S GONNA EAT ME!”. And I suggest you to keep calm bra, I won't eat anyone here.” Icon_minitimeVen 3 Juil - 0:20
Félicitations pour ta fiche, tu es validée~

*** Kit de survie généré aléatoirement ***

- Un démonte-pneu
- Un kit de survie (contenant : 3 bandages, 1 petite bouteille de désinfectant, sparadrap, aiguille, fil à recoudre)
- Un drapeau
- Une paire de talkie-walkies
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Afrique du Sud | “Then, when you see my eyes, you'll think “SHE'S GONNA EAT ME!”. And I suggest you to keep calm bra, I won't eat anyone here.”

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